Le New York Times, sort l’artillerie lourde et titre : “Vente de poison en fut : la nicotine liquide pour les cigarettes électroniques “.
Matthew Richtel, spécialiste des problèmes technologiques a révélé dans un article, qui fait froid dans le dos, les dangers de la cigarette électronique. Le liquide pour remplir les E-cigarettes contient de la nicotine et un cocktail de colorants et produits chimiques. Selon un professeur de pharmacie à l’université de Californie, “ces liquides sont bien plus dangereux que le tabac, parce que ce liquide est absorbé plus rapidement, même en étant dilué.” Certains toxicologues américains estiment que “les composants liquides de la cigarette électronique représentent un risque important, surtout pour les enfants qui peuvent être attirés par leurs couleurs brillantes et leur saveur de cerise, chocolat ou chewing-gum”.
Exagération ? Nenni. Toujours selon Lee Cantrell, directeur du bureau antipoisons de San Diego en Californie, “la question n’est pas de savoir si un enfant va être gravement empoisonné ou tué, mais de savoir quand il le sera”. Selon toujours cet article, les “e-liquides sont une neuro-toxine puissante”, une substance biologique toxique qui agit sur le système nerveux. “De toutes petites quantités, qu’elles soient ingérées ou absorbées par la peau, peuvent provoquer des vomissements et des convulsions, et peuvent même être mortelles.”
Aux États Unis, “le nombre d’empoisonnements liés au e-liquide est passé à 1 351 cas en 2013, soit une hausse de 300% par rapport à 2012, un nombre qui pourrait doubler cette année” estime toujours le New York Times.
L’administration américaine de la santé (FDA), promet de s’en occuper. En attendant, c’est “le Far-West”, estime un patron d’une entreprise qui dirige treize filiales en Oklahoma. Il se vendrait aux USA entre un et deux millions de litres de liquide pour remplir ces fioles. Une partie vient de Chine, sans indication sur la concentration de nicotine. Or, la concentration varie entre 1.8 et 2.4%, ce qui peut rendre malade un enfant.
Le phénomène doit-il inquiéter l’Europe? Contrairement aux USA, en France les cigarettes électroniques sont réglementées, en tout cas celles dont la quantité de nicotine est supérieure ou égale à 10 mg. Elles doivent alors disposer d’un marquage CE attribué par un laboratoire agréé auprès de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Celles qui contiennent moins de 10 mg de nicotine sont considérées comme de simples biens de consommation courante. Le législateur s’en remet à la vigilance du crapoteur, qui ne doit pas oublier que la nicotine est un produit toxique quelque soit sa forme.
Mais on peut se demander alors, si les médias américains ne mènent pas tout simplement une énième campagne de désinformation? La plupart de ces médias ne mettent jamais en valeur les études qui encouragent les fumeurs à essayer la cigarette électronique dans le but d’arrêter de fumer ou de restreindre leur consommation.
En 2013, les ventes de cigarettes ont baissé. L’industrie du tabac qui est très puissante aux États Unis tente donc de déjouer la concurrence de la e-cigarette. Pour ce faire, certains cigarettiers tentent de discréditer le vapotage, d’autres se lancent dans la fabrication de la cigarette électronique.
QUI CROIRE LE VENDEUR OU LE MENTEUR ?