Campagne ou pas ?

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« Il ne se passe rien dans cette campagne », c’est la réflexion que l’on entend systématiquement lorsque l’on interroge les Calédoniens sur leur ressenti. Or, ça n’est pas vrai, il se passe beaucoup de choses.

Contrairement à ce que d’aucuns pensent, il se passe beaucoup de choses durant cette campagne électorale. Toutes les listes, quelque soit leur obédience, battent la campagne multiplient les réunions, les rencontres et les meetings, à la rencontre des groupes de pression ou des électeurs. Dans une campagne très courte, puisqu’elle a vraiment débuté au sortir du 30 mars, second tour des municipales, les partis politiques ont dû mouliner pour réaliser les programmes, les professions de foi, les flyers et les diffuser. La plupart des listes sillonnent leur province respective de long en large, ce qui prend du temps et mobilise les énergies. Mais pourquoi dans ces conditions, avons-nous l’impression qu’il ne se passe rien ?

La déesse télé

La campagne électorale n’existe que parce que les médias, en particulier la télévision, s’en font l’écho. « Ce qui ne passe pas à la télévision, n’existe pas » déclarait Nicolas Sarkozy et l’on en a la preuve aujourd’hui pour ces provinciales. La télé reste le média principal et nombre de Calédoniens ne s’informent que via le journal de 19h30. Dans ces conditions, ils ne se feront une opinion sur la réalité de la campagne qu’au travers des images de meetings ou de discours qu’ils auront vues. Mais il ne faut pas oublier l’envers du décor et penser faussement qu’il ne se passe rien. C’est parce que les Calédoniens ne s’informent pas assez qu’il ne se passe rien !

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Ancien journaliste, aujourd’hui à la retraite, JNC a été l’un des tous premiers contributeurs officiels du média. Curieux, travailleur, attentif aux soubresauts de l’actualité, il sait conserver une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Volontiers pédagogue, jamais caricatural, souvent indigné, il conserve intact sa capacité à remettre en question la société calédonienne qu’il connait et décrit au jour le jour. Son crédo : « c’est l’actualité qui décide, pas nous »