N’oubliez pas et n’ayez pas peur le 11 mai 2014 !

A quelques jours des provinciales qui vont engager les élus pour la négociation de la fin de l’Accord de Nouméa, il est intéressant de ne pas oublier certains actes commis par nos élus. Ces faits peuvent paraître comme faisant partie du passé mais ils conditionnent malheureusement notre futur.

Le président du RUMP, ne se présente pas aux élections, mais se revendique déjà comme l’interlocuteur privilégié, indispensable, incontournable des futures négociations. Il se cache derrière la liste mais tous les futurs élus du FPU ne peuvent rien faire sans son assentiment et ne sont que ses propres inféodés.

Quand je me replonge dans ses discours, je me dis que c’est lui qui nous a trahis. Seul, puis approuvé par tous ses servants et ses serfs.

Après sa victoire aux législatives de 2007 et celle de Gaël Yanno :

– « La recomposition de notre famille politique est également indispensable face aux revendications et aux surenchères indépendantistes et alors que se rapproche le terme fixé à l’accord de Nouméa, Alors, mettons nous en ordre chez nous pour mener le dialogue avec le FLNKS

– Nous devons rechercher tout ce qui peut unir ceux qui partagent nos valeurs républicaines et françaises. Depuis 30 ans, il y a deux légitimités, c’est une réalité politique et nos adversaires ce sont les indépendantistes. Il ne sert à rien de le nier. Nous, nous sommes républicains, nous sommes français.

– Nos adversaires, ce sont les indépendantistes. Ils veulent nous mettre dehors. Malgré les accords de Matignon et de Nouméa, ils n’ont pas changé d’objectif. »

Après les résultats des municipales de 2008.

– « Le vrai problème, c’est le drapeau et il faut en parler !
Et si les indépendantistes ne veulent pas en parler, s’ils ne veulent pas y toucher,
c’est parce que pour eux c’est acquis !
Le FLNKS veut imposer son drapeau, il veut en faire le drapeau de la NC. Pour lui,
c’est un choix obligé, sans discussion possible.

– Les Jeux du Pacifique ont lieu, en NC, chez nous en 2011. Je propose, qu’à cette occasion, la NC se dote d’un emblème qui pourra prendre place aux côtés de l’emblème national et des signes de la république.
C’est, à mon avis, le meilleur moyen de ne rien nous laisser imposer. »

Lors du lancement de campagne des provinciales de 2009

– « Pour cette mandature qui s’ouvre, la NC a besoin de clarté. Elle ne peut plus vivre – comme ces dernières années – au rythme de majorités aléatoires et inconsistantes, ni être ballottée au gré des intérêts, des échanges ou des alliances de circonstances.

– Nous avons vécu comme une injustice et un déni de démocratie, d’en être écarté en 2004, chassé des institutions par un arrangement indépendantiste/Avenir Ensemble qui nous a volontairement écarté.

– Les concessions qu’il fallait faire à notre partenaire indépendantiste, nous les avons déjà toutes faites, et même au delà, avec le gel du corps électoral qui nous a été imposé.

– Mais attention ! Nous devons comprendre que certains groupes de pression feront tout pour nous écarter de ces valeurs : je pense à l’USTKE, au parti travailliste ou au CNDPA en Kanaky, dont les revendications s’apparentent à une forme d’apartheid à l’envers.

Et pour finir le discours suite aux résultats des provinciales le 12 mai 2009 :

– «Aucune majorité claire ne s’est dégagée et cette situation porte, en elle, le risque d’une instabilité institutionnelle.

Je propose la création d’un rassemblement républicain et que nous nous entendions sur un accord de gouvernement en arrêtant une ligne commune et claire sur les sujets politiques majeurs que sont les transferts de compétences, les signes identitaires, l’emploi local.
Et si le Rassemblement assume la responsabilité de la province, je propose que la présidence du gouvernement et la présidence du congrès, soient attribuées en fonction de la représentativité de chacun, au sein de notre famille politique »

Toutes ces phrases ont été prises dans des discours. Même seules, elles conservent leur sens et ne peuvent être oubliées. Il se dit que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, mais nous pouvons signaler que le Sénateur a renié un certain nombre de ses affirmations et pas les moindres:

– Il a détruit le pacte républicain,
– Il s’est heurté aux républicains et se rapprochant des indépendantistes,
– Il a choisi seul d’associer le drapeau de Kanaky au drapeau tricolore,
– Il a choisi une majorité de circonstances en s’alliant aux indépendantistes et surtout au parti travailliste,
– Il a voulu nous faire croire que cette alliance était incontournable pour l’ancrage du pays dans la France,
– Il a imposé comme président du congrès un indépendantiste,
– Il a écarté des responsabilités certains républicains,
– Il a laissé à un membre du parti travailliste le secteur de l’emploi local…

Il aurait été aisé de trouver d’autres renonciations car depuis 2009 on n’a cessé d’en entendre, mais cette liste, même exhaustive, est suffisante pour entrevoir ce que peut être la Nouvelle-Calédonie le 12 mai 2014 si le RUMP et ses futurs alliés de l’UCF accèdent aux manettes (ils n’ont pas hésité à s’unir pour conserver les mairies après le 23 mars).

Le 11 mai 2014, ne réfléchissez plus !

N’ayez pas peur ! Donnez une véritable majorité à ceux qui n’ont pas trahi, pour que se prépare sereinement l’avenir du Pays, avec Tous et surtout, dans La France.