Quand on regarde l’actualité de ces dernières semaines, de ces dernières années, on se dit que ce n’est pas facile d’être un animal en Calédonie; on y subit toutes les cruautés, tant institutionnelles (de deux manières) que criminelles. Dans ce pays, on tue, on massacre de sang froid et sans hésitation des animaux; illégalement, cruellement, impunément.
Pour ce qui est de la “cruauté institutionnelle”, faisons d’abord clairement la part des choses. Il y a des faits qui à mon avis ne doivent pas entrer dans cette catégorie, comme les abattages des cerfs au regard de la menace qu’ils représentent pour notre flore. Et il faut le préciser, tuer d’une balle, tuer sur le coup, n’est pas une intention cruelle, mais pour réguler et se nourrir; cela fait partie de la vie de l’homme et reste normal, acceptable. Mais malheureusement d’autres faits tombent sous le coup de ce qu’on pourrait appeler la “cruauté institutionnelle” et méritent leur place dans ce sujet pour les raisons que vous comprendrez au fil de cette lecture.
Un peu de rafraichissement de nos mémoires. Il y a trois ans de cela, deux marmottes trouvées sur le port: verdict; capture et mise à mort immédiate. Ah les sales bêtes, trop dangereuses, trop hostiles, elles ne méritaient pas moins que cela. Et l’autre jour, dans la plus grande délicatesse, on a empoisonné et laissé crever lentement des pigeons sur le port, parce qu’ils ont commis le crime impardonnable: ils chient partout ! Par deux fois, une démarche qui s’apparente, vis à vis de ces animaux, à ce qui mérite pleinement d’être nommée “répression”. Et celle-ci est maximale, impitoyable, …cruelle.
Mais alors, si on fait ça à des marmottes ou à des oiseaux qui n’ont pas l’intelligence nécessaire (que l’évolution ne leur a pas donnée) pour savoir où est-ce qu’ils ne doivent pas chier, que devrait-on faire pour ceux qui taguent, vandalisent, pissent dans les cages d’escaliers, jettent leurs canettes de bière partout ! ah mais oui mais eux sont des “êtres humains”… et quelques coups de trique dans les mollets et quelques baffes pour les punir et les “élever” (au sens propre –et noble– du verbe) sera déjà moralement et même pénalement condamnable dans notre belle société.
Puis il y a la –et c’est le coeur du sujet– l’acte criminel; e qu’on appelle partout dans le monde “la cruauté animale”.Ce ne sont pas les exemples qui manquent dans l’île la plus proche du Paradis (pour qui ?). Il y a ceux qui lapident des chiens (comme Chocolat), ceux qui découpent des poneys, des chevaux, des boeufs au sabre d’abattis. L’innocence tuée dans la plus grande barbarie, que l’on peut considérer comme impunie dans l’absolu, au regard des sanctions infligées, si encore les coupables sont identifiés. Et n’oublions pas ceux qui maintenant massacrent les chiens de garde avec armes blanches pour pouvoir s’introduire dans les maisons; cela est déjà arrivé dans l’agglomération nouméenne, et arrivera encore, ben oui, … pourquoi se priver, c’est à la mode, qu’est-ce qu’on risque ?
Bien sûr, les auteurs de ces actes barbares n’ont jamais fait l’objet d’une punition, d’une répression forte et juste à la hauteur de la gravité de leurs actes inacceptables, dans notre société “civilisée”, tellement civilisée qu’elle ne veut plus punir au sens vrai et fort du terme. Alors, à la cruauté criminelle s’ajoute une autre forme de cruauté, institutionnelle, la deuxième : celle de ne pas rendre justice et défendre ces animaux en leur qualité d’êtres vivants, doués de sensibilité (comme nous, mais pas tous) en punissant sévèrement les auteurs de ces actes odieux. Une deuxième couche de mépris que l’on met sur nos compagnons à quatre pattes, un peu une deuxième mort, et un deuxième affront douloureux de la société — ou plutôt du “système”– envers les malheureux propriétaires accablés par la peine. Vas-y ma petite racaille, repars libre, on voudrait surtout pas te traumatiser en te punissant. La “peine”, elle n’est pas pour toi….
Et bien sûr, puisque j’aborde le sujet épineux de l’impunité, malheur au propriétaire de la maison (et des chiens massacrés) qui surprendra les racailles et distribuera — légitimement– quelques gifles…. lui sera certainement poursuivi et condamné pour violences (et si c’est des mineurs, bien sûr ! les pauvres chérubins, traumatisés par la torgnole du citoyen lambda devenu pour le coup le méchant facho réactionnaire de service). On nous l’a dit, il ne faut pas corriger un mineur, plus tard, il sera à son tour violent : égorgeur de femmes, violeur d’enfants, poseur de bombes, faites votre choix: ce sont les grands spécialistes qui le disent, alors on ne contredit pas, et surtout on ne rit pas !
Si on replace les choses dans un contexte plus large, c’est plus effrayant encore, comme nous rappelle le proverbe “Qui vole un oeuf vole un boeuf”. Alors s’ils commencent comme ça avec les poneys et les chiens à 16 ans, on se demande ce qu’ils feront à 25 ans au propriétaire ou au passant qui leur résistera. C’est pas la petite tape sur la main qu’ils ont reçue qui leur fera prendre conscience du caractère grave et inacceptable de leurs actes et leur remettra les pendules à l’heure. Pour ceux qui ne le savent pas, les criminels adultes les plus violents dans leurs agressions contre leurs semblables ont commencé… par le commencement, quand ils étaient plus jeunes. Mais rassurez-vous, tout va bien Madame la Marquise. Ceci est un autre sujet, mais ce point ne devait pas être entièrement oublié.
La prison c’est l’école du crime parait-il…. mais ils n’y vont jamais…. mais alors comment expliquer la multi-récidive ? ….libres qu’ils sont… mais alors ….où est l’école du crime si ce n’est pas la prison ? ou apprennent-ils ? Faut pas ensuite s’étonner de la contagion, de la banalisation d’une forme bien réelle de violence barbare. Voilà une question sur laquelle il y en a qui devraient réfléchir…
Ainsi, en Calédonie ( peut-être kanaky un jour) des individus –si fiers d’eux-mêmes– se livrent joyeusement à la barbarie, à la tuerie d’animaux et vivent joyeusement libres comme de futurs citoyens (ils ont la carte privilège…) dans une quasi-impunité de leurs actes criminels qui en sont de fait banalisés. Chevaux, poneys, chiens, etc, sont saignés, massacrés à l’arme blanche, meurent lentement dans des circonstances et des souffrances innommables. Actes gratuits, jeux de tarés (si on avait su, on les aurait avortés). La vie d’un animal ne vaut rien pour ces “personnes” au comportement sauvage. Comme disait Jean de la Fontaine, “la raison du plus fort est toujours la meilleure”. D’ailleurs, en Calédonie, plus ça va, plus c’est le plus fort qui a toujours raison…
Quel contraste. Dans notre espèce animale dite “évoluée” homo sapiens, toutes les spécimens “homo sapiens racaillus” qui aujourd’hui nous pourrissent la vie en société, nous agressent physiquement, détruisent nos biens, nous insultent (et tout cela juste pour s’amuser ou par haine gratuite), tous ces bâtard dégénérés du cerveau qui se livrent à des actes de barbarie sur des animaux, tous ceux-là sont protégés, dorlotés, excusés. Leur vie, leur “dignité” sont sacralisées, même un enfermement punitif de quelques temps, même les faire travailler au bord des routes en uniforme orange pendant quelques mois, même une bonne correction serait vus comme une atteinte à leur vie, leur dignité. Et pour certains “penseurs”, comme une barbarie…les pauvres.
Là est la grandeur de notre société, de notre “système” sans doute, de notre “humanité” pour certains….La vie, la “dignité” de la pire des racailles vaudra toujours plus que la vie de l’animal le plus innocent (et le mieux dressé). Pour les individus coupables de tous ces crimes odieux que j’ai énoncés plus haut, il ne faut pas parler de punition sévère, sinon vous serez diabolisé à vouloir vous en prendre à ces pauvres petits de 15 ou 20 ans, dont certains sont si mignons et inoffensifs avec leur touffe sur la tête ou leur capuche, leur regard hostile, leur grossièreté permanente…l’espèce (humaine) la mieux protégée..quelle chance ont-ils, eux.. qui se plaignent, en plus.
C’est comme ça; l’homme, l’homo sapiens est au-dessus de tout, quel qu’il soit. Les contours du mot “innocence” ont été clairement posés (n’oubliez pas d’interpréter cette dernière phrase dans ses deux sens possibles). Souvenez-vous de ce que Gandhi a dit:
On reconnait le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux
Eh bien bonne nouvelle, en Calédonie, y a du boulot, et ce concernant les deux formes de cruautés citées plus haut. Tout ceci devrait inspirer une réflexion sur ce que l’on veut pour l’avenir de ce pays pour ce qui est de cet aspect. La cruauté animale n’a jamais fait les honneurs d’individus qui se réclament de ceci ou cela, ni d’un peuple dont ils sont les indignes représentants.. Et la cautionner par la clémence, par l’excusologie politiquement correcte, n’a jamais non plus fait l’honneur d’une société, d’un “système”.
Mister Eric
Très bonne réflexion. Certaines bêtes valent mieux que certaines véroles qui nous polluent la vie tous les jours… Mes chiens au moins, ils me sont fidèles et ne trahiront pas !Tu dis: “Mais rassurez-vous, tout va bien Madame la Marquise.” T’inquiète pas, Tata Christiane est repassée: tout va bien, elle s’occupe de tout !
Sans devenir complètement vegan,
… et si on commençai par bouffer moins de bidoche industrielle* importée ????…
[*Élevage de miséricorde, qualité médiocre, grosses marges à l’importation…]
Tant que cela ne rentrera pas dans la tête de tous les dirigeants de notre planète, rien ne changera…
S’il y avait un referendum où tous les êtres vivants pouvaient voter de qui devraient être expulsés de cette planète illico, nous (l’être-humain dans son ensemble) serions déjà tous sans exception virés à gros coups de pattes et de branches (il manque un petit paragraphe sur la flore qui subit une autre forme de cruauté)…
Merci Mister Eric pour votre “cri de colère” oh combien JUSTIFIÉ contre la montée de la cruauté envers les pauvres et innocents animaux sans défense dans notre pays, je suis encore tout imprégné de vos écrits … il n’y a rien à en retirer, tout est dit et il fallait le dire … il fallait remuer les consciences … je suis avec vous à 100 % sinon plus … merci encore pour eux …
mister eric une question perso, est ce répréhensible si ce sont des chevaux arabes ? si ta sensibilitée envers les animaux n’a d’égale que ta haine envers les “arabes”, on a plus qu’a hennir a quatre pattes et peut être aura t’on gagné le droit d’être des “hommes” ! a oui c’est vrai les animaux ne sont pas “tous” des poseur de bombes musulman assoiffés de sang et d’allocation.mais je suis ravi d’entrevoir en toi un peu d’humanité….. pour les animaux (faut pas poussé).
Tu affabules et tu extrapoles, décennie.
L’expression “poseur de bombe” t’as piqûé au vif, sans doute.
Alors au vu de ton commentaire, l’amalgame, le raccourci, la généralité, c’est dans ton esprit, pas dans le mien.
ho ! tu sais j’en est entendu d’autres et je ne suis pas piqué au vif par le premier pseudo venu , non je suis juste etonné de ton humanisme a géographie variable c’est tout ! quant aux amalgames, aux raccourcis, aux généralités tu reste le maitre en la matière.
Je suis d’accord avec Mister Eric, c’est toi Decennie qui te fait des idées!! En lisant l’article je n’ai jamais pensé aux arabes… c’est surement toi qui fais une fixation sur les arabes et les bombes non?? Ton commentaire ne sert strictement à rien!