Sur son site Internet, la fédération calédonienne de football publie un droit de réponse à notre article relatif à l’état du foot calédonien, à croire que nos vérités dérangent.
La première erreur de la Fédé dans ce droit de réponse et de penser qu’il faut avoir été au moins Charly Loubet ou Yves Triantafilos (pour comprendre, les plus jeunes consulteront Wikipédia), pour avoir le droit de parler football. Ensuite, ce que nous dénonçons, ça n’est pas tant la capacité qu’à la fédé à prendre sur le tard des sanctions, mais que celles prises ne sont suivies d’aucun effet et que la situation va en s’empirant. Il suffit pour s’en convaincre de lire dans les Nouvelles, l’interview de l’arbitre agressé lors du match entre Magenta et Gaïtcha.
Ce que dénonce la FCF, c’est que nous évoquions l’incapacité qu’a la FCF à gérer la manne financière tombée du ciel de la FIFA. Mais il n’est pas sorti de notre imagination les démêlées judiciaires et fédéraux que la fédé a pu avoir ces derniers temps !
Et qu’en est-il du centre technique de Païta ? Et à quand remonte le dernier match international de la sélection à Numa Daly ? Et pourquoi avons-nous déserté le haut niveau et que plus aucun Calédonien n’évolue au sein de l’élite sinon dans quelques clubs de L2 ?
Et oui, nous confirmons le caractère communautaire du foot calédonien et nous le regrettons. À quand remonte la présence en super-ligue d’un joueur non kanak sur le terrain ? Peut-être Gil Elmour au milieu des années 2000 ? Vouloir nier ce fait comme le font les communicants de la FCF, c’est méconnaitre l’histoire du foot calédonien qui aura été pendant longtemps le creuset du destin commun et qui, même pendant les Évènements, aura constitué l’un des derniers et des rares points de rencontre des communautés.
Mais que voulez-vous, le foot est maintenant géré par une Fédération avec un siège international et il en aura perdu son âme et ses objectifs. On en est à regretter la sagesse d’un Claude Fournier qui, s’il prit parfois des décisions contestables, a œuvré de toutes ses forces pour éviter au football de tomber dans tous les mauvais pièges du fédéralisme.
Bref, nous n’y connaissons peut-être rien en football, mais nous avons le mérite de dresser des constats qui sont pour le moins sévères. Le problème que nous posons à la FCF est aussi qu’ils sont justes…
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