Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, a relancé récemment le vaste débat sur l’utilité des notes à l’école, annonçant le lancement d’une réflexion sur leur suppression. C’est une ancienne lubie de tout ce que l’Éducation Nationale compte de penseurs, née des vieilles lunes soixante-huitardes. L’argument mis en avant est que les notes découragent les élèves en difficulté alors qu’elles confortent les meilleurs, sans compter que le système français de notation déresponsabilise les parents. Toujours selon les pontes du ministère, les notes seraient remplacées par des appréciations, attestant que l’élève a atteint ou non le niveau requis. Le débat serait légitime si les raisons qui poussent à leur suppression étaient bonnes.
À la vérité, la suppression des notes n’a d’autres objectif que de jeter un voile sur la triste réalité de notre système éducatif qui est que le niveau général est au plus bas. Bravo à nos nouveaux bacheliers et nous partageons la légitime fierté de leurs parents, il n’empêche que le Baccalauréat a perdu de son intensité. Tout le monde est bien conscient aujourd’hui que le bac qui autrefois pouvait être une fin en soi, ne suffit plus à permettre de se faire une place au soleil sur le marché du travail. À peine est-il encore un sésame ! L’épouvantable obsession de nos dirigeants de voir la quasi-totalité d’une classe d’âge décrocher le fameux diplôme, contraint le système à tous les subterfuges pour maintenir les taux de réussite à des niveaux flatteurs. Et n’allons pas croire que la Nouvelle-Calédonie se tient éloignée du phénomène.
Il n’est plus question ici que du projet éducatif dont on nous parle désormais avec insistance. Il est temps en effet, ayant la compétence, que nous soyons capable de proposer un système éducatif qui rende à l’école le sens de sa mission et les moyens d’y parvenir. Et sans porter de jugements à priori sur ce qui sera proposé, on peut dire que ses concepteurs partent de rien ou d’un champ non pas en rune, mais en jachère depuis bien trop longtemps. Le niveau scolaire calédonien est source de profondes inégalités, il suffit de relever avec quel acharnement les parents se battent pour voir leurs enfants être inscrits dans les meilleurs établissements en usant de ruses de sioux pour contourner la carte scolaire. Un acharnement tout aussi acéré agite les équipes pédagogiques de ces mêmes établissements pour opérer sans que cela ne se voit trop ni que cela soit dit, la sélection sur dossier qui permettra au niveau de se maintenir. Globalement le niveau scolaire calédonien est de 20 % moindre que celui de la Métropole qui n’est déjà pas fameux, ce qui donne l’ampleur du gouffre. Et il n’est un secret pour personne que le niveau est meilleur en province Sud, qu’en province Nord et plus encore qu’aux Loyauté.
Redresser la barre tient-il à la suppression des notes ? Quel fou pourrait le croire ? La solution vient plutôt de décisions courageuses comme de prendre enfin en compte les spécificités calédoniennes au travers de programmes enfin adaptés, permettant aux élèves du pays de mieux les appréhender et les comprendre. Des approches ont été faites, mais sans doute est-il temps d’accepter que la singularité calédonienne dont nous revendiquons la réalité trouve une concrétisation dans les programmes scolaires du primaire comme du secondaire. Et que l’on cesse d’agiter cet épouvantail de bac cocotier qui laisse supposer que nos enseignants ne sont pas au niveau.
Encore faudrait-il dépassionner le débat, ce qui n’est pas simple ici où certains jugent faussement que toucher d’un iota à notre système scolaire, c’est réduire la part de France dans le pays. L’avenir de nos enfants, et de tous nos enfants, vaut mieux sans doute que des polémiques incertaines, surtout si cet avenir se trouve compromis par un apprentissage obligatoire, mais infructueux et stérile. Nous avons sur ce point l’optimisme du pessimiste, à savoir que nous partons de si bas que nous ne pouvons que progresser.
Caton
” Ensuite on poursuivrait le conditionnent en y en réduisant de matière drastique l’ éducation pour la ramener à ne forme d’ insertion professionnelle ………” Aldous HUXLEY
On parle d’appréciations avec des lettres, mais ça existe déjà au bac et au brevet des collèges, les parents sont POUR les mentions. AB, B, TB,… On va me dire que ce ce n’est pas la même chose, mais bon ça y ressemble et personne n’est contre, bien au contraire. Un bac avec mention est beaucoup plus parlant qu’une note sur 20 et puis si on supprimait les notes pour ne laisser que des mentions, je ne crois pas que ça dérangerait grand monde.
Les socialistes ont supprimé les peines plancher, supprimé le tribunal correctionnel pour les mineurs, maintenant ils veulent supprimer les notes.
La décadence socialiste est en marche ; le changement, c’est maintenant !
! http://petitions.institutpourlajustice.org/referendum/video.php?utm_campaign=ref2&utm_medium=em&utm_source=optin&utm_content=lancement&IdTis=XTC-FZFW-ALN4XO-DD-DP0FAS-MWT
Et si vous aimez ça, si vous en voulez encore, revotez rose en 2017 pauvres français !
…y se sont bien chauffés aujourd’hui Mister Eric et Floyd !! je sais pas si çà vient de mon ordi mais la présentation de certaines de leurs contributions fait qu’on ne sait plus qui dit quoi ou qu’est ce . y’a t’il un problème au niveau du site ? en tout cas je suis perdu !
“en tout cas je suis perdu !”
Si vous avez perdu le nord, vous êtes mal …
ils ont commencé par donner le droit de vote aux étranger. Malgucela, ils sont tellement mauvais que le pourcentage d’intention de vote est historiquement bas……… Et bien tentons d’acheter les futurs votes de nos futurs cancres. Et puis comme disait un ancien dictateur africain, quand le peuple ne sait plus lire ni écrire, il est devenu simple de le diriger………….
Bravo Magellan, la suppression des notes est un projet idéologique qui essaie de se travestir en un projet pédagogique.
A quand les fiches de paie en couleurs ?
rouge, t’es un smicard pov’con
orange, bof,
jaune, tu gagnes ok
vert, tu gagnes bien,
bleu….. t’es indexé 1,74…..
Les concours de recrutement professionnel après études sont une spécificité française, qui ne s’exerce que sur quelques métiers publics, dans un océan de métiers , et qui n’a rien à voir avec les notes du système scolaire.Tu bottes en touche en mélangeant tout.
quelques métiers publics = les meilleurs métiers, donc l’élite. Même nos futurs politicards ont une école taillée sur mesure pour eux. L’ENA. Mais pour revenir au sujet de la discussion, Je persiste à dire que la notation est une pratique élitiste dans le système éducatif français que tu viens de qualifier de con. Alors ta cohérence à toi elle est où?
Najat a raté deux fois le concours de l’ENA. Ça ne l’empêche pas d’être une excellente ministre.
Ca ne fait que quelques mois qu’elle est ministre de l’EN et déjà excellente?
C’est un autre sujet Floyd, aucun rapport ; on parle des notes, de la sélection, etc. Qu’est-ce que ça change au sujet original ? Tu veux en venir où ?
Et puis Cahuzac, Frogier, Collard, sont pas du privé ?
Regard les (vrais) métiers de nos députés (l’élite de la nation) à l’AN, très peu sont du privé. Pourquoi? C’est tout le contraire dans les autres pays, bizarre non?
“Qui a parlé de dévaloriser ? on dévalorise les jeunes quand on les met, où quand ils veulent aller eux-mêmes en filière pro parce qu’ils n’aiment pas étudier le français, les maths, l’anglais, etc ?C’est la triste réalité :……Il y a juste une mentalité française à la con;”On est d’accord, le système élitiste à la français est con. C’est peut-être pour cette raison que la ministre essaie de faire des propositions.