La fièvre monte chez nos voisins australiens à l’approche du 1er janvier, célébré avec faste dans toute l’île-continent. L’année 2014 qui s’achève aura laissé les Australiens abasourdis par les attaques terroristes et les faits divers sanglants. Haute tension.
Le 31 décembre, un million de personnes sont attendues aux abords de Harbour Bridge d’où sera tiré le traditionnel et gigantesque feu d’artifice marquant l’entrée dans l’année nouvelle. Tony Abott, le Premier ministre, est intervenu à la télévision pour rassurer ses compatriotes et détailler le dispositif qui sera mis en place à cette occasion. 3 000 policiers et supplétifs vont être déployés à Sydney pour assurer la sécurité des fêtards et des noctambules. Il est vrai qu’aujourd’hui le souci sécuritaire a atteint son paroxysme partout dans le pays.
Un état de choc
La prise d’otages de Martin Place et la mort de deux innocents qui s’en est suivie a suscité une vague d’émotion sans précédent dans toute l’Australie. Jusqu’alors et en dépit de menaces souvent réitérées, les Australiens se croyaient à l’écart du fléau islamiste. Un immigrant iranien d’une quarantaine d’années, pourtant connu des services de police, leur a rappelé la dure réalité qu’ils sont aujourd’hui un pays comme un autre. L’Australie, engagée contre l’État Islamique au sein de la coalition internationale, mais dont les troupes se sont battues auparavant en Irak et en Afghanistan, a été rattrapée par le terrorisme aveugle de l’islam radical. Il faut dire aussi qu’après une forte immigration asiatique, le pays a été confronté à une tout aussi forte immigration musulmane qui s’affiche dans les rues de toutes les grandes villes et dont l’assimilation semble plus compliquée.
Le massacre de Cairns
Concomitamment à la prise d’otage de Sydney, le pays était informé de la mort par strangulation et coups de couteau de huit enfants d’une même famille à Cairns. Le meurtrier présumé et la mère de famille qui n’a su expliquer son geste. Ce genre de fait-divers inhabituel dans le pays a tout autant traumatisé la population que le terrorisme. En quelques jours à peine, l’Australie découvrait qu’elle était un pays occidental comme les autres, avec ses failles et ses lacunes, alors que jusqu’à présent elle se pensait différente.
Excellent cet article, impartial et factuel…