C’est vous qui le dîtes: Pacte cinquantenaire, pacte trentenaire, pacte vingtenaire, nation dans la nation, referendum en 2014, les partis politiques mènent une campagne électorale en proposant chacun un modèle de société. De tous ces modèles de sociétés, seul un trait commun apparait : l’absence de solution pour les exclus du corps électoral spécial. Devenu parias, il semble qu’en parler est devenu une ignominie. Les partis politiques semblent être devenus amnésiques.
Où alors, la peur incontrôlée que le sujet occasionne, est liée à un calcul électoral net et sans appel : les exclus ne votent pas pour ces élections et sont donc inintéressants, sans intérêt. Tant pis pour eux, leur sort sera traité un jour, peut-être. Les élections municipales et législatives, les mettaient en première ligne, donc certains s’en sont servis allègrement…. Puis, aux oubliettes…..
Il se peut que les exclus se rappellent un jour, par exemple, aux prochaines municipales ou aux prochaines législatives que personne ne s’est soucié de leur sort. Ils devront donc montés au créneau électoral pour faire entendre leurs voix, en livrant une bataille des urnes.
Pourtant, les exclus ne demandent pas grand-chose. Ils veulent que les politiques prennent position sur leur avenir, ce qui est bien légitime. Ils veulent avoir une visibilité sur leur avenir, savoir si ils sortiront un jour du tunnel. Ils savent bien sûr que le chemin sera long, que les solutions et les consensus devront être discutés longuement, devront être négociés dans le temps. Aussi, les exclus veulent que les femmes et hommes politiques du territoire s’attèlent à la tâche dès cette mandature, puisque le processus sera long.
Peur, désintéressement, mépris ou ignorance, il va falloir que les calédoniens comprennent que les exclus font partis du paysage calédoniens, qu’ils sont aussi des acteurs sociaux et économiques du territoires. Ils représentent quelques 20000 personnes aujourd’hui, sans doute entre 30 à 35000 personnes en 2014.
Les politiques calédoniens doivent les traiter en êtres humains, et non pas comme des pions corvéables à merci.
Le Président de l’AFRNC
erratum:
Problème de frappe plus haut. Tout le monde aura compris que Didier Leroux ne signe pas les newsletter du RUMP mais que j’ai merdé sur mon clavier….
Les exclus ne nient pas l’existence de l’accord de Nouméa. Ils déplorent simplement que les politiques ne traitent pas leur situation lors de ces campagnes électorales, alors que c’est et ce sera un grave problème de société. Seul, Philippe GOMES, pour l’instant, s’est exprimé clairement sur leur avenir, ainsi que le rassemblement dans sa Newsletter.
Pourtant, il est indéniable que ces exclus font parti du paage calédonien.
Et bien Edouard, pour répondre à ton premier commentaire et à ta dernière phrase, le problème de ces calédoniens qui ne peuvent pas voter, c’est souvent parce qu’ils ne s’étaient jamais inscrits sur les listes en tant qu’électeurs, ou n’avaient jamais voté …. mon mari, étudiant et hors de NC pendant plus de 10 ans n’a jamais eu de problème car il s’est toujours interessé à la politique de son pays et a toujours voté par procuration.
Certains se sont réveillés un peu tard … et le regrettent amèrement en fustigeant les accords…
Voir les sites sur les exclus
http://suffrage-universel.nc.over-blog.com/
http://www.afrnc.nc/
Dès lors que tu participe au panier, et que tu contribue à faire vivre le pays avec ta recette, tu amènes ta pierre à l’édifice, mais si c’est pour assoier encore un système qui asservit les plus démunis, et grossir les rangs d’un électorat pro-droite pro-français ce qui a été le souhait de l’Etat à une époque pas très lointaine, attendons de savoir le recensement prochain