Bien sûr, cela nous ramène à l’époque honnie de Pisani. Bien sûr, tout ce qui divise, affaiblit. Bien sûr, ce sont les différences qui enrichissent. Bien sûr, la paix n’a pas de prix.
On n’en finirait pas d’en dire les inconvénients. C’est déjà un si petit territoire…
Mais d’autres pays, et pas seulement parmi ceux qu’on appelait autrefois pudiquement ceux du tiers monde y pensent ou la vivent. Les Flamands aujourd’hui, Israël qui se construit un nouveau mur de la honte. Ce sont pourtant des pays démocratiques. Pourquoi pas nous?
Cela va aussi, certes, à l’encontre de toutes nos valeurs républicaines et de notre foi inébranlable en la démocratie. La partition est soluble dans la démocratie. Sinon pourquoi la France en aurait-elle parlé, à une époque, par la voix de Pisani?
Mais les non-indépendantistes ont en marre de toujours faire des concessions et qu’on leur reproche toujours que ce n’est jamais assez, que ce n’est pas eux qui les font. Ils supportent de moins en moins de voir tous ces jeunes Français s’installer ici, pleins de foi dans l’avenir de notre île, de ces autres populations du Pacifique qui sont installées ici depuis bien longtemps et être écartés de la vie politique, de voir plein de projets intéressants pour l’économie, être remis au lendemain, pour cause d’incertitude politique. Ils ne supportent plus ces tentatives larvées de recolonisation de leur ville, cette violence et ce racisme qui s’inscrivent dans le quotidien, dans las actes et les paroles, cette ambiance où plane sans cesse la menace jamais vraiment formulée mais bien réelle d’être, sinon, boutés hors de ce qu’ils considèrent comme leur patrie, mais considérés comme des citoyens de seconde zone. Ils aspirent, eux aussi, à leur légitime reconnaissance et dignité.
Ils ne veulent plus rester “les victimes de l’Histoire”, mais devenir les acteurs de leur histoire. Ils n’arrivent même plus à être légitimement fiers du travail accompli ici. De ces enseignants qui éduquent pourtant courageusement toute notre jeunesse mais qui sont sans cesse culpabilisés de ne pas en faire assez, de ces infirmiers qui soignent tous les malades sans souci de la couleur de leur peau, mais agressés dans le simple exercice de leur métier, de ces citoyens lassés de ne pas pouvoir jouir de leur centre ville le soir, ou de certains quartiers, de certaines banlieues pour cause d’insécurité, de ces logements sociaux ou de ces squats qui ne parviennent jamais à absorber l’exode rural et de cette décolonisation qui, soi-disant, n’est pas finie, alors que les indépendantistes tiennent, comme le redisait PG, 2 provinces sur 3, siègent au Congrès et au Gouvernement, ou plus simplement sont à des postes clé de l’économie ou de l’administration. On pourra, enfin, dire que la décolonisation est terminée, et cela aura au moins le mérite de clarifier, enfin aussi, la vie politique.
Nous n’avons pas à rougir de ce qui a été fait ici.
Nous sommes peut-être la descendance de ces enfants de bagnards ou de surveillants de bagne, de ces colons qui ont commis des crimes, ou même de ces administrateurs pénitentiaires qui les ont envoyés ici, il y a bien longtemps. Comme d’autres sont les descendants de ces révoltés Kanaks qui ont commis les mêmes crimes. Mais nos nouvelles générations ont oublié tout cela. Ce qu’on fait nos pères, on ne peut pas en être redevables éternellement. Autres temps, autres moeurs.
Il y assez de terres en Province Sud pour que nous en fassions un territoire prospère. Et les mouvements de population inévitables dans ce cas de figure pénaliseront davantage les autres provinces que nous. Nos broussards en ont déjà payé le prix, il y a quelques années. La colonisation de la Brousse par ceux qui n’étaient pas assez nombreux pour la mettre en valeur, comment l’appeler autrement? Chacun son tour d’être placé devant ses choix.
La France devra enfin choisir clairement son camp. Et devant le dilemme, cela m’étonnerait beaucoup qu’elle choisisse celui de ceux qui n’en veulent plus.
Ce n’est, certes pas, le pari de l’intelligence des ADN. Mais celui du réalisme. Il est peut-être temps de redire les vérités simples du beurre et de l’argent du beurre, et celles du respect de la démocratie.
Diogene
restait quand même un élément suspentatoire
c’est comme le traitement autour du cou…-:)
ça fait plaisir quand on voit pousser une petite graine
La partition est une chance à saisir pour le bonheur des habitants de la NC. En effet, elle nous permettrait d’assister aux Jeux du Pacifique, avec une fréquence multipliée par deux ; POINDIMIE aurait son Arène et OUEGOA sa piscine olympique.
excellent Josy ,je n’ y avais pas pensé ..on pourrait naturellement mettre des droits de douane aux frontières locales,
faire venir des ingénieurs israéliens comme conseillers pour établir un mur de “Berlin”
ce serait bon pour l’emploi public sécuritaire des 2 côtés bon pour l’emploi des” bétonneurs” pendant la construction
établir une sécurité en mer pour empêcher l”invasion comme aux USA avec le Mexique
renvoyer les squatters …
y a du potentiel faut creuser
PS les amateurs de premier degré sont priés de ne pas lire ce texte
Mon cher Diogène
je constate que tu évites soigneusement de commenter mes commentaires..Pourquoi donc
1/ nous nous connaissons? et tu ne m’aimes pas du tout…
2/ce que j’écris est vraiment trop con et ne mérite pas de réponses
je ne vais pas penser que c’est parce que tu te sens si intelligent que tu n’as pas de temps à perdre…
Dommage
selon moi c’est en échangeant que notre pensée évolue ( enfin y a des exceptions comme Séleone qui confirme la règle)
Si tu me mets à ce niveau..là je suis vexé
awa
c’est finbien ton texte on est à égalité 90% partout-:)
J’aime beaucoup ton humour
Pourquoi donc le sujet serait il tabou, il est incongru
c’est aussi simple que cela.
Dans le cas de l’archipel des Comores les mahorais (Mayotte) sont français et les comoriens sont citoyens de la République des Comores.Il n y a pas de double nationalité.Et c’est la raison pour laquelle,certaines fois,des drames humains se produisent en mer (naufrages d’esquifs bourrés de comoriens désirant emigrer à Mayotte).
Si un jour existait la partition,il y aurait forcément une frontière et pas de double nationalité.
Lever toute ambiguité sur les appartenances,c’est la priorité que devra se donner la nouvelle entité ainsi crée.Pour son salut.
Tu as raison , Sauterelle:
les partis politiques en Calédonie jouent déjà chacun leurs propres partitions….
Sans doute parce qu’il manque un vrai chef d’orchestre à tout ça…
Le Vanuatu ou l’on mange à sa faim ????
Oui ben pas pour tout le monde…!!!!