Gaël – “The Hobbit”

2012 s’est achevée…

Et parce que c’est la période, les médias se sont livrés à ce « marronnier », pour reprendre un terme du jargon journalistique, que sont les traditionnelles rétrospectives de l’année.

Côté politique, la presse a mis en avant avec raison : la victoire de Calédonie Ensemble aux législatives, la mort brutale de Charles Pidjot et la crise au RUMP. Concernant ce dernier point, les journalistes ont souligné combien le parti de Pierre Frogier était parvenu affaibli et divisé au terme de cette année 2012… Quelle erreur ! Il est étonnant quand même que la presse, et les analystes de la toile, n’aient pas vu combien Frogier avait au contraire hardiment et patiemment manœuvré ! Car il est bien le seul vainqueur du petit bras de fer qui l’a opposé à Yanno, son rival.

À la vérité, Pierre Frogier et les siens ont fait en sorte que le comité directeur de Païta règle l’affaire. Une bonne fois pour toutes. Le dock socio culturel aura été une arène destinée à porter l’estocade, au terme de semaines et de jours au cours desquels Frogier-toréador a fait donner les premiers coups par ses picadors et ses banderillos. De cette séance de tauromachie politique, Yanno est sorti en charpie… Laminé… Rapetissé… Il faut dire aussi qu’il ne s’était pas vraiment donné les moyens de la révolte et a fait preuve en la matière d’amateurisme sinon de pusillanimité. Petit marquis du lafleurisme dont il a mal appris les postures et les us et ci-devant député, Gaël Yanno a complètement manqué le timing de sa révolution, pour autant qu’il ait bien voulu la mener !

S’il en avait eu le cran, il eut fallu qu’il renverse le chef au sortir même de ces législatives calamiteuses pour le RUMP… Conséquence de ses atermoiements, le putsch est manqué, il n’y a pas de scission au RUMP et 2013 va voir les feux de Yanno s’éteindre peu à peu, se transformer en cendres… Le sénateur Frogier y contribuera.

Dans son discours de Païta, assez peu applaudi d’ailleurs, Frogier a dit ce que les militants voulaient entendre : un peu de bleu-blanc-rouge, un soupçon de Sarkozy, une diatribe contre Gomès. Morne et convenu certes, il n’empêche que Pierre Frogier a terminé 2012 confirmé dans son statut de chef, ayant fait du Comité directeur du dock socioculturel un plébiscite.

C’est bien lui le patron, celui qui définit les stratégies et les politiques… Ce qu’ont confirmé ensuite ses déclarations et prises de position, tout comme le vote en bloc du RUMP en faveur du gouvernement Martin lors de la motion de censure.

Frogier confirmé par les militants qui attendent désormais de leur chef qu’il se lève et conduise la liste de son parti aux provinciales… Une liste sur laquelle sans doute ne figurera aucun des soutiens de Yanno…

Caton