Une « révolution économique », c’est ainsi que Calédonie Ensemble nous a vendu sa loi anti-trust adoptée aux forceps ce 3 mai au congrès. À les entendre, ça en est fini de cette économie de comptoir, issue du colonialisme petit-blanc pur jus, qui nous administre depuis des lustres. Une révolution donc ? Apparemment, même si le parti de Philippe Gomès a pris soin de nous prévenir de ne pas nous réjouir trop vite quant aux effets de la loi sur les prix : patience et longueur de temps devront certainement faire plus que force ni que rage ! Mais nous serions sur le bon chemin, nous ont-ils assuré.
Mais en quoi cette loi anti-trust, technique et compliquée, est-elle une révolution ? Parce qu’elle organise une saine concurrence, nous dit-on, et qu’elle ouvre aux entrepreneurs calédoniens des pans entiers de l’économie qui leur étaient jusque-là interdits. Je ne sais pas si cela est vrai économiquement, mais j’avoue être tenté de le croire à voir avec quel acharnement le Rump et le Medef se sont opposés bec et ongles, à l’adoption de cette loi. Cela m’a paru un signe qui ne pouvait pas me tromper. Parce que cela n’est pas se mentir que de penser que la fibre sociale du Rump est moins épaisse qu’un brin de laine et que ce n’est pas du tout sur ce terrain-là que le parti de Pierre Frogier mène ses campagnes, en dépit de quelques effets d’annonce du type de la réhabilitation des squats ou bourse aux étudiants.
Il est d’ailleurs assez troublant de constater que, même dans ce domaine, le Rump a renié son créateur. Le paternaliste Jacques Lafleur basait toute sa politique économique et sociale sur des principes simples, voire simplistes. En bien ou en mal. Ce fut le cas lorsqu’il avec imposa au patronat et à ses propres lieutenants, le SMIG à 100 000 francs, ou qu’il dénonça d’un trait de plume le Pacte social. Mais pour Lafleur, quelle que fût la situation et quoi qu’il arrivât, le politique devait avoir le pas sur l’économie. La digue de ce principe fondamental a cédé, comme tant d’autres, et le Rump apparait aujourd’hui comme le porte-parole sinon le spadassin, mais en tout cas l’obligé, de quelques riches entrepreneurs et PDG de grosses entreprises.
Que le Medef scribouille ou glapisse auprès des patrons gros ou petits, pour dénoncer la loi anti-trust comme une atteinte à la liberté de commerce et d’entreprendre, cela n’est pas choquant ! Ne sommes-nous pas en quelque sorte dans la logique des choses ? Mais qu’en pleine tempête sociale et économique, le Rump non seulement s’oppose à tout et laisse traîner les choses, mais ne propose rien, demeure confondant. À un an des élections ! Cela montre, je le crains, une rupture totale du lien avec le pays réel, ce pays qui s’apprête à manifester dans la rue son ras-le-bol et son manque d’espérance. Méfions-nous de la colère des peuples…
CATON
Inforétif, en survolant rapidement les commentaires puisque je ne m’y attarde jamais, j’ai quand même pu constater sans trop d’étonnement d’ailleurs que d’autres blogeurs pensent la même chose que moi à votre sujet.
Continuez donc à déverser votre venin, peu importe…
Oui, lorsque je pourrais enfin briser l’omerta des médias calédonien, je démontrerai publiquement à tous…et pas seulement à un Inforétif qui par intérêt criminel, pour soutenir un élu qui ne vaut pas mieux que lui, dénigre en permanence des actions aux résultats incontestables!
Vous avez raison de relever ma faute de grammaire qui dans ce cas est plus une faute d’étourdissement. Effectivement, dans mes actions qui sauvent des vies, beaucoup de vies, ces fautes sont très importantes.
Aircal dispose de trois avions, deux A330 pour les longs courriers ( Tahiti, Wallis, Tokyo, Osaka et Séoul), ceux là ne seraient pas concernés par le Low Cost) et un A320 pour les destinations plus proches (Vanuatu, Brisbane, Sydney et Auckland).
Pourquoi ne pas tester sur la liaison avec Brisbane une liaison Low Cost quotidienne ou biquotidienne avec un nouvel A320 spécialement aménagé ?
Désolé de répéter la même chose mais faut que ça finisse par rentrer dans la tête de nos dirigeants bien aimés…
Cette loi qui doit avoir de bons cotés puisque comme le signale Caton, elle est combattue par le Rump.
Cela démontre que ce n’est pas le Rump qui améliorera notre sort.
Cela démontre que Gomès est meilleur dans l’opposition et que notre intérêt à tous serait qu’il y reste!
^^
Est-il osé de dire que cette loi pourrait se résumer en un “ouvrons-nous à la concurrence en gardant nos monopoles” ?
josy vous avez tout compris