Nul ne sait encore qui a gagné. Nous verrons à l’usage, même si une baisse et un blocage des prix sont toujours bons à prendre. En revanche, nous savons qui a perdu, et perdu gros, au terme de cette contestation qui, si elle a perturbé l’économie calédonienne, avait implicitement le soutien de la très grande majorité des Calédoniens.
C’est d’abord Louis Kotra Uregei qui a perdu. L’ancien syndicaliste devenu homme d’affaires, non seulement était totalement absent de la scène, mais avait condamné l’action de l’intersyndicale, dans un soutien à peine déguisé au Rump et au Medef. Les troupes du parti travailliste et de l’USTKE n’ont pas compris l’attitude du vieux leader, et l’on parle de tangages de plus en plus forts au sein du parti et du syndicat, notamment dans le Nord et aux îles. LKU pourrait politiquement payer très cher son opposition presque rageuse mais mal venue, au mouvement de l’intersyndicale.
C’est ensuite Pierre Frogier qui, à nouveau, a perdu une occasion de se taire. Sa sortie médiatique contre l’action syndicale et cette sorte de mise en demeure à l’intersyndicale pour qu’elle change ses méthodes, ont été ressenti comme un profond mépris à l’égard des Calédoniens et une méconnaissance totale de la réalité du pays.
C’est enfin Harold Martin, président du gouvernement dépassé par l’ampleur de la crise et incapable de prendre les choses en main pour y faire face. L’effet produit par l’annonce de son voyage à Papeete en pleine grève aura été désastreux. À tel point qu’Harold Martin aujourd’hui ne peut même pas tirer un quelconque bénéfice politique du règlement de la crise !
L’affaire cependant est loin d’être close et l’apposition de nombreux paraphes au bas du document officialisant la fin de la grève générale, ne règle pas tout. Je suis inquiet en effet de ce climat « anti-politique » qui s’est dessiné et a pris de l’ampleur au fur et à mesure du déroulement des choses. Non, les politiques ne sont pas tous des incapables ni tous des pourris, et c’est mettre en péril les fondements de notre société que de penser cela et d’en propager l’idée ! Ce n’est parce que c’est de l’État qu’est venue la solution que les élus Calédoniens seraient des « mauvais » dont il faut se débarrasser. Comme l’a souligné Jean-Jacques Brot, le haussariat était sans doute le seul endroit neutre dans lequel pouvaient se poursuivre des négociations délicates au cours desquels tous et chacun ont fait preuve de sens politique, économique et social.
Gardons à l’esprit qu’un peuple n’a jamais rien à gagner à dénigrer les dirigeants qu’il s’est lui-même choisis.
CATON
Sonia Backès et le RUMP ont mangé leur chapeau du “préalable fiscal” : la reforme fiscale est enfin redevenue une priorité !
C’EST NUL !
(Pas ton article, je parle des résultats de ces négociations…)
Nos z’élus se sont couverts de pipi
Nos syndicalistes ont été (probalement) achetés par le MED…
E.Nouar a du mal à cacher son bonheur,
LKU se frotte les mains (qu’il a sales)
Et Breteignier retourne à ses petites z’affaires…
Bref, on est encor’une fois couillonnés !
Pas si nul que ca.
Faudrait juger des consequences de cette mobilisation avec un certain recule.
Je suis d’accord avec l’article de CATON, les grands perdants sont les politiciens de la coalition, completement a cote’ de leurs pompes et completement deconectes des realites du pays.
Grand bravo a l’intersyndical, ce coup de force etait necessaires et s’il faut recommencer, ils le feront sans hesiter.
Rire, j’explique…
Plutôt qu’une restructuration complète de “la formation des prix”, on a eu un replâtrage un peu plus épais qu’avant sans modifier le schéma…
Et je ne suis pas sûr que l’on puisse recommencer une autre manif’ avant… 50 ans ! (Voir LKU, il est repu !)
Sur notre île, le marché est “contraint”. Le RUMP prône l’économie libérale depuis 15 ans. Sur une île, dérèglementer l’économie est le rêve lucratif pour qq’uns (Voir Breteigneux), mais c’est toujours “suicidaire” pour les autres. Ca ne se démontre pas, ça se regarde dans tout le Pacifique, héhé….
(Bof !)
Encore combien de mois avant la mise en place effective de ces mesures … Verra t’on quelque chose avant la prochaine mandature ?? Et puis faut avouer que le panier de la ménagère je m’en fout un peu, vu que la part réelle doit à peine dépasser 10 % de mes dépenses. Quid des assurances, des pièces mécaniques, des taxes diverses ( eau/électricité) … la moutarde à 100 balles ça me fait chialer