L’amer, toujours recommencé !

Bien sûr que nous concevons de l’amertume après l’épisode tragi-comique de vendredi au congrès. Il y a dans les combats que nous menons, un je ne sais quoi de Don quichotte, chargeant ces moulins à vent que sont, à l’image de Louéckhote ou de Frogier, des politiques inutiles et dépassés aux conceptions erronées et dangereuses.

Mais foin des amertumes et des déceptions et passons à la vitesse supérieure ! L’élection par le Rump, le LMD et l’Avenir Ensemble de Roch Wamytan à la présidence du congrès est un casus belli. Elle témoigne de la volonté de cette partie en déshérence du camp loyaliste de confirmer l’orientation malheureuse donnée à la politique calédonienne depuis l’affaire des deux drapeaux.

Les sirènes du Rump ont beau chanter les louanges de leur mentor, il n’y a rien de nouveau sous le soleil des quartiers sud. Répétons-le à l’envi : Wamytan n’est président que par la volonté du Rump qui y trouve son arrangement. Depuis les deux drapeaux et la mise en œuvre de la coalition de gouvernement, dont l’inefficacité soit dit en passant va coûter fort cher à la Nouvelle-Calédonie, le Rump, le Medef et cette droite conservatrice s’encanaillent à entretenir des relations à la fois cordiales et troubles avec l’UC du Mont-Dore, l’USTKE, le parti travailliste… Et cela a conduit en 2011 à ce que Wamytan soit élu avec les voix du Rump et de ses affidés. Bis repetita en 2013, n’en déplaise aux théoriciens Rump à la petite semaine et à la chroniqueuse du lundi.

Il y a une vérité qu’il nous faut dire et redire : Frogier a toujours bien aimé Wamytan. À l’époque ou Lafleur par dérision surnommait le président du FLNKS d’alors « Watymanne », Frogier voyait en Roch un type formidable et visionnaire sur lequel il fallait miser. La disparition de Lafleur lui en a donné l’occasion et tel un amoureux transi et parfois éconduit, Frogier est prêt à tous les renoncements pour séduire, attirer, plaire, charmer son Wamytan. Cela n’a-t-il pas conduit ce franc-maçon notoirement anticlérical, à s’agenouiller devant le pape pour plaire à son copain diacre ?

Wamytan au perchoir, c’est un arrangement, une main tendue, un message, un gage, une carte de la Saint-Valentin. Frogier n’a que faire que les indépendantistes, pourtant minoritaires, disposent de tous les leviers au congrès, pour peu que Wamytan lui renvoie l’ascenseur et trouve des vertus dans cette solution consensuelle dont Frogier nous saoule.

C’est cela la réalité politique du moment et il n’y en a pas d’autre ! Il faut dès lors que les uns et les autres, vous vous montriez raisonnables et que de Ouégoa au grand sud, les loyalistes cessent de croire en une impossible union. Que voulez vous que nous allions nous fourvoyer avec cet « Engagement pour une Calédonie dans la France », créé pour faire diversion et nous enfumer ? Ce dont nous sommes certains en fait, c’est que les termes de choix de 2014 sont maintenant clairement établis et posés …

Caton