Qu’est-ce qu’il est drôle ! Assister aux séances du congrès avec Harold, c’est quand même quelque chose ! Ça a ce petit côté suranné et nostalgique d’un film de Fernandel. Il est truculent, il est enjoué, il a de la répartie, il fait des grands gestes, il prend une grosse voix, il fait des gros yeux, il part en colère, il saute sur son fauteuil, il dit des gros mots, il revient en colère, il dit qu’il est pas content, il dit qu’on l’emm…, il dit qu’il va démissionner, il dit qu’il va porter plainte, il part en colère, il dit que ses amis du BTP ne sont pas contents, il dit qu’il est sursis, il revient en colère…
Et nous qui sommes spectateurs, on a le tournis, mais on en redemande, c’est un tel bonheur ! Dire que c’est la crise économique, que la France a trois millions de chômeurs, qu’on utilise le gaz en Syrie, qu’il y aura peut-être la guerre, que la délinquance augmente ainsi que le chômage, que les Français n’ont pas le moral et s’inquiètent pour l’avenir… Oui, mais voilà madame la marquise, nous, on a Harold !
Bientôt pour vanter la destination Nouvelle-Calédonie, on retirera des pages de nos dépliants publicitaires, les images de sable blanc et des grands cocotiers qui nous ne font plus vendre, et l’on y apposera à la place la photo d’Harold que le monde entier nous envie. Une photo de lui en conférence de presse, là où il excelle et donne le meilleur de lui même. Oscarisable !
Et dire que ça fait 35 ans que ça dure ! On n’a pas vu le temps passer tellement on a ri ! Il a joué tous les rôles et dans tous les registres, jamais tout à fait le même et pourtant si reconnaissable. Mais à chaque fois, il nous a fait bien rigoler. Et depuis le temps, il en a fait sourire des générations de Calédoniens, même si souvent ses fans ont trouvé qu’il surjouait, qu’il en faisait des caisses ou qu’il n’avait plus la vista d’autrefois. Pourtant, toujours là, premier rôle, bateleur. Salut l’artiste !
On rigole, on rigole, mais sacré Harold, il va nous manquer ! On le sait, demain, en mars ou en mai, le rideau va tomber sur cette si riche carrière, nous laissant orphelin d’un inimitable talent. Qu’allons-nous devenir ? Que deviendra la mairie, le congrès ou le gouvernement lorsqu’il sera parti ? Et qui pour assumer le rôle dans l’invective, la menace ou l’insulte, car il faut que ce soit à la fois farce et crédible ? Quel désespoir, d’autant que rien ne semble en mesure d’empêcher l’inexorable. Parmi les solutions : une pétition, des processions, un pèlerinage, une bulle, un décret, une loi de pays, l’ONU… Oh oui, elles seront bien moroses nos institutions, je vous le dis, lorsqu’Harold n’y sera plus…
Caton
Caton, bel exercice de style, dans l’art de la rhétorique. Harold nous fait rire, mais toi aussi … : tous les deux sur le même plan.
Boah! …il doit y avoir de quoi le mettre en cabane à vie, alors pourquoi ne pas l’envoyer amuser les mecs du Camp est ? Ca changera du Roïpnol…
toujours pas parti du gouv Harold?
Mais qu’est ce que tu attends?
Harold, peux-tu travailler sur la vie cher au lieu de faire le clownnnnn
Avec la vie cher, j’espère que les places sont gratuites !! mail LOL !! poaaaaaaaaaa
C’est sur : il faut le garder, car on ne retrouvera jamais un tel clown parfois grossier, toujours caractériel , sans jamais décevoir les spectateurs du cirque
Oui de l’humour, mais de l’humour féroce, y’a que ça de vrai.
Que va t’il lui rester ? peut être la présidence du CA de l’OPT … hé oui, c’est le gouvernement qui au final nomme le président du CA de l’OPT …
ET TOUJOURS LE MÊME PRÉSIDENT !…
http://www.youtube.com/watch?v=ony63nRh8Zg#t=61
Hélas.