Zika : le responsable « c’est vous ! »

Nous sommes attaqués depuis ce matin sur le contenu de notre article. Nous tenons à préciser qu’il s’agit bien d’ Aedes. Il ne s’agit pas d’eau usée, mais d’eau de pluie stagnante. Après avoir pris des renseignements auprès des autorités compétentes, nous pouvons affirmer qu’il s’agit bien de larves d’aedes, vecteur potentiel du virus ZIKA.

Alors que les premier cas de Zika autochtones ont été répertorié il y a moins de dix jours, une vidéo démontre que de nombreux gites larvaires continuent à prospérer en plein cœur de l’agglomération.

Selon le SIPRES (Service d’Inspection et de Prévention des Risques Environnementaux et Sanitaires), depuis quelques années le « nombre de gîtes larvaires auraient diminué de 80% à Nouméa » notamment grâce à l’utilisation fréquente des véhicules d’épandage. Le Gouvernement et la mairie de Nouméa multiplient les spots publicitaires et les campagnes d’information pour demander aux calédoniens d’éliminer eux-mêmes dans leur domicile les gites larvaires. On se souvient de ce clip choc dans lequel le narrateur expliquait aux téléspectateurs que le principal responsable de la multiplication des moustiques « c’est vous ! ». « Vous », seulement ?

Le moustique se cache dans les égouts

Une vidéo postée sur le Net par un nouméen démontre pourtant que les larves de moustique se multiplient, mais dans les canalisations de la ville. Il suffit, en effet, de quelques instants à un habitant de Nouméa pour ouvrir au hasard une bouche d’égout du quartier de la Vallée des Colons et pour y récolter un échantillon d’une eau stagnante qui grouille de larves. Des larves potentiellement vectrices d’un virus. Or, si un individu est piqué par un moustique porteur de ce virus, la personne devient à son tour porteuse et si un autre moustique, non porteur celui-ci, la pique, il se trouvera lui aussi porteur. Commence alors la propagation d’une épidémie, telle que la Polynésie et la Réunion en ont connue récemment. Ainsi, entre 2012 et 2013, 11.000 cas de dengue ont été recensés en Nouvelle-Calédonie…

Tous responsables ? Oui, tous !

Depuis quelques années, le lieu commun en matière de lutte contre la dengue, le chikungunya ou désormais le zika est d’inciter la population elle-même à faire la chasse aux moustiques. Des gestes simples sont, petit à petit, entrés dans les habitudes de nombreux calédoniens. Pourtant, à quoi bon vider ses pots, entretenir ses gouttières et se débarrasser de ses déchets si, à seulement quelques mètres des habitations, les larves sont libres de proliférer en toute tranquillité dans les canalisations de la ville?

Le SIPRES, la DASS et la municipalité soulignent fréquemment la nécessité de lutter contre « tout ce qui peut contenir de l’eau et des larves ». A la vue de ces images et sachant que le zika vient de faire son apparition en Nouvelle-Calédonie, il serait certainement opportun que les pouvoirs publics fassent comme les habitants : c’est-à-dire s’occuper des infrastructures qui sont sous leur responsabilité.

Mise à jour le 04/02/14 : Témoignage d’un internaute 

Bonjour,

Je souhaite vous faire de mon indignation, pour laquelle vous jugerez de son importance, celle-ci me semble prioritaire et indispensable dans la lutte contre tous les gites larvaires des moustiques.

les agents de la marie passent régulièrement vérifier si des gites larvaires subsistent chez les particuliers (bonne démarche mais obsolète car incomplète et incohérente).

Effectivement ces agents recherchent les gites larvaires uniquement jusqu’à hauteur d’homme m’ont-ils expliqué, quand je leur ai posé la question s’il pouvaient vérifier les gouttières d’évacuation des eaux de pluie qui toutes sans exception recèlent des gites larvaires, ils m’ont répondu que cela n’était pas dans leur attribution et qu’ils n’intervenaient qu’à hauteur d’homme soit environ 1,80 mètre. donc les gites larvaires à plus 1,80 mètre du sol ne sont pas détruits

Pour conclure, les campagnes mises en place sont certes importantes et coutent beaucoup aux collectivités mais sont largement en dessous des besoins réels d’élimination des gites larvaires en matière de prévention contre les maladies induites, car aucun des spots publicitaires en la matière ne fait état de la vérification et du nettoyage des gouttières.

DE même pour certains regards d’évacuation des eaux pluviales dans les rues des quartiers de Nouméa qui ne sont jamais entretenus et présentent des contenants ou l’eau stagne et les gites larvaires prolifèrent.

Cordialement.

Michel