Défaite de Yanno = mort de l’UCF ?

L’élection à la mairie de Nouméa de Sonia Lagarde, première députée maire de Nouvelle-Calédonie, résonne comme un véritable séisme sur l’échiquier politique calédonien mais surtout comme une nouvelle bérézina tropicale pour le tout jeune UCF et celui qui en est devenu désormais le serial looser Gaël YANNO.

Si ce vote a montré clairement la volonté de changement des Nouméens la mobilisation importante du second tour a aussi montré le rejet d’une forme de pensée obsolète et d’attitudes hautaines, condescendantes… Si Sonia Lagarde a capitalisé auprès d’un électorat très varié elle a aussi eu le soutien de ceux qui ont conspué plus qu’un projet mais une personne, celle de l’ancien premier adjoint dont les qualités humaines font, aux dires de tous, y compris de son propre camp, cruellement défaut.

Quel avenir pour l’ex-ex premier adjoint député et l’UCF ?

Poser la question revient déjà à signifier que le ciel s’est terriblement assombri pour le tout jeune ersatz du Front dans le mur. Ces élections ont montré que l’UCF est un parti essentiellement urbain et qui ne dispose d’aucune base électorale au-delà du Grand Nouméa. Les provinciales risquent de plus d’être terriblement fatales tant pour le Front dans le mur que pour l’UCF. Si en effet le malheureux candidat a pu compter sur 17.000 voix sur Nouméa il ne pourra en être de même pour les provinciales vu qu’une grande partie de l’électorat de l’UCF est composé de personnes ne bénéficiant pas du droit de vote aux provinciales.

Pire, l’alliance avec Briault a jeté le discrédit sur l’UCF et a montré que ce parti n’avait pas de colonne vertébrale, et que les choix effectués étaient ceux de l’opportunisme et de la quête du pouvoir : la scission de l’UCF faisait déjà suite à la défaite des législatives, la réunion avec le Front dans le mur à la seule volonté de prendre le pouvoir à la mairie, en dépit des valeurs et convictions… L’UCF passe désormais pour un parti de poujadistes fugueurs dont un des seuls espoir est désormais de rentrer à la maison au risque cependant de perdre au profit de Calédonie Ensemble leur électorat opposé à la levée du drapeau FLNKS.

Le débat doit désormais être intense au sein de l’UCF, avec une Isabelle Lafleur qui doit se poser bien des questions sur son alliance, avec une Sonia Backes qui pourrait profiter de l’occasion pour prendre le leadership au sein du parti mais pour en définitive aller où ?

On attend également de voir si comme il l’avait indiqué Yanno arrêtera là sa carrière politique… il n’en sera sans nul doute rien, encore une promesse non tenue, et qui si elle l’était ne ferai que pousser plus rapidement au fond du précipice le nouveau rejeton du futur ancien RPCR…

Sa défaite sonne désormais plus que jamais le glas de son parti dont l’objectif était de servir ses ambitions, celles-là mêmes qui viennent de s’effondrer sous un printemps de renouveau électoral…

Promethee