L’Espagne, l’Italie, le Brésil, la France… Une parenthèse footballistique dans une actualité pour nous faire oublier les affres de la politique calédonienne. On regarde ailleurs pendant ce temps, et plutôt suivre un France-Honduras que de nous intéresser aux pérégrinations erratiques des membres de notre gouvernement claudiquant. Le ballon rond pour n’avoir plus à nous dire que c’est à cette équipe-là que le Congrès a confiée la charge de mener les réformes à bien. Certes la collégialité et la recherche du consensus imposés par l’accord de Nouméa, mais il y a des relents de déliquescence dans l’incapacité qu’ils montrent à se répartir les secteurs ou à tomber d’accord sur le nom d’un vice-président, et si ça n’était que cela !
Le mal est profond en ce qu’il oblitère le peu de confiance que plaçaient les Calédoniens dans cette institution gouvernementale. Les faux départs ont ceci d’implacable qu’ils contraignent les concurrents à redoubler d’efforts pour se remettre en course. Pas besoin d’être la Pythie pour voir que ça n’est pas gagné, ni Pascal pour douter qu’ils y parviennent.
La manière dont se passent les choses, et l’on convient que le drame du 5 juin n’a franchement rien arrangé, a vermoulu les fondations de l’institution. Le gouvernement finira bien par se mettre en place, c’est le moins que l’on puisse espérer, mais dans des conditions telles que planera toujours cette redoutable impression d’inefficacité ou d’impuissance. Les courants qui le divisent, les ambitions qu’il recèle, les détestations qu’il engendre sont autant d’écueils sur un chemin déjà escarpé.
Il ne faut pas se réjouir du spectacle. Tous durant la campagne ont insisté sur l’importance de la mandature et d’aucuns ont rêvé d’une sorte d’union sacrée, permettant d’aborder la période avec force et détermination. Outre que les discours lénifiants de la présidente du gouvernement n’ont rassuré personne, la façon dont se met en place l’institution est une source de grande inquiétude. Elle suscite les plus vives interrogations sur la qualité de notre personnel politique plus prompt à investir les bureaux et à se répartir les collaborateurs, qu’à trouver les voies et moyens de se mettre au travail. Sans compter que l’horloge tourne et que les délais légaux consentis par le contrôle de légalité pour la mise en place du gouvernement sont déjà dépassés ! S’il faut laisser le temps au temps, il arrive un moment où l’heure doit être respectée.
Ce à quoi nous avons assisté ces derniers jours a constitué un vrai danger, car il n’est pas bon que le peuple se défie des élus auxquels il a accordé sa confiance. Or, nous y sommes en plein. Nul besoin de sondages ni d’enquêtes d’opinion pour entendre ce qui se dit dans les villes, les villages et les quartiers. La méfiance résonne lourdement. Alors que dirons-nous lorsqu’il nous sera soumis la longue liste des sacrifices nécessaires à réaliser pour remettre la Nouvelle-Calédonie sur les bons rails ?
Caton
Les fans du Mondial, ils aiment regarder le jeu de football ou foutre des raclées aux autres nations?
Pourquoi est-ce tellement évident pour nous, le peuple … et totalement incompréhensible pour nos élus. Quelle métamorphose peut-il se produire entre avant l’élection, quand ils paraissent tout comprendre, nous comprendre et se comprendre et après, quand ils ne veulent plus comprendre ce que tous, nous comprenons!
Du pain et des jeux…rien n’a changé pour le “bon peuple” depuis les romains! Pace salute
PEUPLE 1 – UC 0
Bof… Pas vraiment de différence entre
une bande de simplets surpayés qui courent derrière un ballon,
et une bande d’incompétents qui courent derrière leurs z’ambitions :
On arrose (parfois mortellement) une troisième mi-temps rituelle
pendant qu’en backstage se négocie les scores entre mafieux…