Alcoolisation massive, un fléau en Kanaky-Nouvelle-Calédonie

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En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, les calédoniens et particulièrement les océaniens ont une forte tendance à une consommation abusive de l’alcool. Le mode de vie « océanien » en accord avec la culture de type collectiviste (ou communautaire) est propice à une forme de pratique d’alcoolisation massive, qui prend un caractère très inquiétant en terme de santé publique en Kanaky-Nouvelle-Calédonie.

Les données statistiques établies entre 1994 et 2010 sur l’évolution de la consommation annuelle d’alcool pur montrent une progression significative de 66 %. Cette progression est de 80% sur une décade (entre 1994 et 2004). C’est énorme, pour ne pas dire SUICIDAIRE.

Aux temps anciens, au tout début de la colonisation, l’alcool était utilisé par le colonisateur pour baratiner les chefs des tribus en échange de terres ou de femmes, pour s’allier une chefferie contre une autre. Les ravages de l’alcool a eu pour conséquence le déclin de la population kanak qui en était réduite à quelques milliers d’individu à la fin du 19 ème siècle. L’œuvre des missionnaires protestantes et catholiques a permis de freiner la mort lente du peuple kanak.

Aujourd’hui, le contexte diffère car ce sont des consommateurs océaniens à forte majorité « kanak », qui s’abreuvent à mort d’alcool à forte dose. Et de plus en plus de jeunes mineurs prennent le relais des adultes dans cette entreprise de beuverie effrénée.

Les nouveaux profiteurs.

Ce sont bien-sûr, ces marchés noirs qu’on retrouve partout en Kanaky-Nouvelle-Calédonie et qui ont pour seul point commun : vente illicite d’alcool tous les jours, tard le soir, quand les commerces sont fermés.
Il y en a qui font un vrai commerce, comme vers Ko Wé Kara, tant il est vrai que la rue qui abrite les nakamals, côté Ducos, est connue pour ses voitures garées dont les coffres renferment des glacières. Une autre façon de vendre de l’alcool en période de restriction.

Il y a même certains commerçants sans vergogne, passant outre les règles d’interdiction de vente d’alcool, se permettent de servir illégalement des clients en période de restriction.

Les 3 manières de vente illicite d’alcool et les risques encourus.

Il y a trois manières différentes de vendre de l’alcool malgré les interdictions : la vente à la sauvette, sur le bord des routes, celle qui se fait à domicile et les cannettes qui sont vendues discrètement par les petits commerçants de quartier après l’heure légale.
Dans les deux premiers cas, des poursuites pour « commerce illicite de débitant de boissons » peuvent être engagées. Elles sont punissables d’une amende qui peut se transformer en convocation devant le tribunal si celle-ci n’est pas réglée. Mais le parquet peut aussi appliquer un autre texte, plus lourd : la vente d’alcool peut être assimilée à du travail dissimulé. Dans ce cas, c’est une peine qui peut aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 440 000 francs d’amende qui peut être prononcée.