Cible de critiques de plus en plus nombreuses depuis ces derniers mois, Calédosphère semble causer des problèmes à une partie du paysage politique et médiatique calédonien. Dans le même temps les statistiques de fréquentation explosent. Dossier complet.
Il faut parfois se méfier des commentaires de certaines voies médiatiques, pas des plus habituelles, vous avez bien compris que je parle des blogs (Cynthia Ligeard)
Alors que la présidente du gouvernement était vendredi dernier l’invitée de l’organe de presse du Rassemblement-UMP, elle a tenu à exprimer – à mots couverts – sa désapprobation vis-à-vis « des blogs », c’est-à-dire de Calédosphère. Déjà, lorsque dans ces colonnes nous avions évoqué le scandale « Prony-Pernod » qui l’éclaboussait, Cynthia Ligeard avait, dans une conférence de presse, parlé « d’un blog des plus nauséabonds ». Interrogée par Elizabeth Nouar, celle-ci ne lui a pas donné tort. Il faut dire que la rédactrice en chef de RRB avait, l’année dernière, dans une célèbre chronique traité les internautes qui se rendaient sur le site de « petits, de sans grade, d’impuissants, de frustrés, d’humiliés » et qu’ils participaient en ce lieu « à briser les liens de confiance sur lesquels reposent la démocratie ». Critiquée vertement par les internautes pour cette sortie, elle prend depuis bien soin de ne plus citer le nom du blog. Une habitude semble-t-il imitée par la quasi-totalité des journalistes du territoire. C’est ainsi que très récemment, invité par NC1ère notre collègue blogueur Gwenhaël Perrochaud (webmaster de l’excellent blog Le Cri du Cagou) a dans un lapsus failli dire « Calédosphè.. » sous les yeux effarés de Nadine Goapana, la présentatrice de l’émission. S’étant rattrapé à temps, il a évoqué durant les 15 minutes restantes l’internet calédonien sans jamais prononcer une seule fois le nom du blog. Une habitude qu’a désormais prise l’ensemble des journalistes du territoire.
Un média pas traditionnel ?
Par habitude et par confort les médias calédoniens traditionnels privilégient de plus en plus le « politiquement-correct » et sont souvent réfractaires à l’idée de prendre position sur un sujet social ou politique sensible. Conséquence : leur ligne éditoriale s’apparente à un filet d’eau-tiède et dans leur quasi-totalité ils sont ou bien subventionnés par les institutions ou bien par la publicité qui en émane, quand ils ne sont pas rattachés directement à un établissement public telle que France Télévision.
Ainsi, jugés « pas habituels » (comprenez, pas contrôlables) les sites d’information du net en général et Calédosphère en particulier subissent la méfiance voire la détestation d’une grande partie du microcosme local. La sphère politico-médiatique, qui le fréquente pourtant assidument, évite donc consciencieusement de citer le nom du blog en public par crainte d’en faire la publicité. D’où l’utilisation des termes « blogosphère », « réseaux sociaux » ou « toile », pour évoquer une information publiée dans ces colonnes. Par corollaire, ce boycott amplifie l’image d’un site d’information « underground » non-assujetti aux pouvoirs locaux. Le cercle est vicieux puisque les révélations publiées sur le site sont systématiquement niées par les médias traditionnels ce qui accroit leur intérêt et donc leur large diffusion… D’autant plus que – et c’est là que le bât blesse – ce que nous disons est vrai et, pour une très large partie, aisément vérifiable. Les autres médias choisissent simplement de ne pas diffuser certaines informations pour des raisons diverses.
Là où sortent les « affaires »
La liste est longue des affaires et des scandales que Calédosphère a révélé. Alors que, par exemple, les médias avouent seulement aujourd’hui que le R-UMP et l’UC avaient formé une coalition durant la dernière mandature, Franck Thériaux, le créateur du site, l’expliquait déjà en 2010 malgré les critiques de celles et ceux qui lui reprochaient alors de “servir la soupe de Calédonie ensemble”. De même, Philippe Gomès et Harold Martin ont vu ici leurs méthodes à la tête du gouvernement critiquées, preuves à l’appui. Le scandale de NC9, les frasques de certains membres du gouvernement, le départ du haut-commissaire, les dérives de la défiscalisation et de la Fédération Calédonienne de Football, la mise en lumière de la stratégie de LKU, les véritables chiffres de vente des Nouvelles, l’annonce du déclin de l’UC ou les dessous de « l’affaire Tamai », sont autant de sujets qui ont été révélés et expliqués dans ces colonnes par nos différents contributeurs. S’agissant de cette dernière affaire, dans le paysage médiatique local, Calédosphère s’est seul et dès le premier jour, prononcé pour la démission des responsables politiques impliqués dans ce scandale.
L’anonymat protège
Si la force des nouveaux médias numériques repose sur l’extraordinaire essor des nouvelles technologies, il n’en demeure pas moins que dans un petit pays comme le nôtre, la protection des sources est la condition sine qua non qui permet la diffusion d’informations sensibles susceptibles de gêner ou de mettre à mal des intérêts économiques ou politiques puissants. C’est justement parce que nos contributeurs, nos informateurs, nos rédacteurs et nos lecteurs sont anonymes et le resteront qu’ils sont libres de divulguer ici ce qui ne se dit nulle part ailleurs. Cette attaque, répétée à l’envie par l’ensemble des détracteurs du site, permet (comme ce fut le cas dans la dernière révélation sur la CAFAT ou sur les comptes de l’OPT) à celles et ceux qui se retrouvent en mauvaise posture d’enfumer leur auditoire : « on ne connait pas le nom du messager, c’est donc que son message est faux ». Une façon comme une autre de mettre en doute que « le ciel est bleu » si on ignore qui a prononcé la phrase…
C’est aussi un raccourci bien pratique pour ceux qui, auparavant, avaient l’habitude d’empêcher la sortie d’une information qui leur était défavorable par un simple coup de fil dans une rédaction… Concomitamment, on voit se multiplier, en Calédonie et ailleurs, les éditos rageurs de celles et ceux qui se retrouvent confrontés au jugement de l’opinion publique. Car sur Internet, parfois protégés par l’anonymat, les citoyens peuvent laisser libre cours à leur pensée, souvent critiques, voire virulentes contre leurs « élites ». Celles-ci découvrent alors décontenancées tout le mépris et parfois la haine que le peuple ressent vis-à-vis d’elles. Oubliant que c’est leurs propres actes et leurs propres paroles qui ont très souvent engendrés ces sentiments exacerbés. C’est aussi cette absence de remise en cause et d’introspection qui explique la fracture entre les « leaders d’opinion » et un « média » tel que Calédosphère.
Les médias traditionnels ont loupé le virage numérique
A l’exception notable de Nouvelle-Calédonie 1ère, aucun média calédonien n’a véritablement entrepris de s’adapter à la toile. Le site des Nouvelles Calédoniennes et leur gestion du numérique est à l’image de leur ligne éditoriale : dépassée et poussive. Les radios locales n’existent pas sur le Web (sauf NRJ très active, mais non-orientée sur l’information). Le Chien Bleu lui-même, longtemps « lanceur d’alerte », a pris un retard qu’il lui sera très difficile, voire impossible, de rattraper. A ce propos, en 2008, Franck Thériaux avait proposé à son rédacteur en chef de rejoindre les contributeurs du blog. Celui-ci avait semble-t-il refusé derechef… Or, de notre point de vue, il n’y a pas d’avenir pour la presse si elle fait l’impasse sur le numérique.
Les critiques vont de pair avec l’augmentation de la fréquentation
Les contributeurs du média sont souvent étonnés de l’impact et des répercussions que produisent les différents articles publiés, tant en terme d’audience que d’avis formulés par les uns ou par les autres. Cet état de fait va, à notre sens, de pair avec l’accroissement de la fréquentation du site. C’est ainsi que selon les statistiques de Google Analytics (lesquelles sont infalsifiables et de notoriété publique bien plus pertinentes que les statistiques Facebook ou celles diffusés directement via les sites web) le site est passé en moyenne de 90 000 utilisateurs mensuels en juin 2012 à plus de 500 000 deux ans plus tard. 1er blog participatif de Nouvelle-Calédonie, Calédosphère est désormais de par sa fréquentation un média à part entière même s’il ne répond pas aux « habitudes » de la profession, au grand désarroi de celle-ci.
Statistiques de janvier 2012 à aujourd’hui :
Car force est de constater qu’à l’instar de ce qui se produit ailleurs dans le monde, les Calédoniens se tiennent spontanément au courant grâce à Internet, par les réseaux sociaux notamment. C’est seulement dans un second temps qu’ils écoutent les médias traditionnels uniquement pour confirmer une information, communiquée quelques fois plusieurs jours plus tard, et qu’ils connaissent déjà. Indépendamment de la satisfaction légitime de l’ensemble de la rédaction à la vue de ces chiffres, si nous décidons aujourd’hui de diffuser en toute transparence les statistiques de fréquentation de Calédosphère c’est aussi et surtout à destination de nos lecteurs : lesquels continuent à nous suivre de plus en plus nombreux chaque jour, malgré les critiques dont ils font eux-mêmes parfois l’objet.
Ah bon, y’a plein de gens dans le mOnde qui nous lise…. Chouette !Bon ben sur l’papier, on a l’Chien Bleu et sur la toile, on a Calédosphère. Voilà quoi.Et ben…. on rigole bien et on apprend pleins de choses………….. Ben quoi, on est en démocratie non !?, On peut dire c’qu’on veut ?! (faut juste pas être trop… grossier.Ah ah ah !!!) Et comme dit l’autre: y’a qu’la vérité qui blesse !.
Salut Franck,Ouais c’est vrai en fait, t’es un casse couille de 1ère, t’es un vrai chiant et t’es pire qu’une sensu. Mais qu’est ce que c’est bon !!!!! ah ah ah ah ah !!! vas y, continu !!!(t’inquiètes pas si y’a un futur procès, je participe pour ton avocat, j’donne 5000)Allez, bonne continuation !Et avis aux branleurs, Calédosphère n’est pas une chimère, il peut vous déclarer la guerre…… (waaah, c’est beau çà. Ah ah ah !!!)
Tiens on dirait que ça la géne la Cyncyn que l’on matraque son miniss “Tony 1er la bouteille vide” et ses tueurs qu’elle protége au sein de son gouvernement au lieu de les virer avec perte et fracas (exclu à vie de la vie publique+déchéance du droit de vote) et ainsi les remettre à la JUSTICE….Franchement ça pue la merde votre soupe……c’est QUOI cette protection que vous leur apportez ?????????Si un citoyen Lamda fait le 10Ziéme de ce qu’on fait ces petites frappes, il serait ou le mec aujourdhui ???? Réponse : AU TROU !
Il n’y a QUE la VERITE qui blesse…..suivez mon regard !Ces gens qui ne nous ressemblent pas sont pitoyables de lâcheté…
petits, de sans grade, d’impuissants, de frustrés, d’humiliésHelisabeth Nouar veut semble t-il s’adresser à majorité du peuple calédoniens.
90 000 utilisateurs mensuels ? je me pose une question : quand on voit le nombre de lectures d un sujet il s agit du nombre de connections ou bien du nombre de connections d ip differentes ? car si un sujet est lu 3000 fois et qu une seule personne se connecte 10 fois pour suivre l evolution du sujet on peux donc diviser par 10 pour avoir le nombre de personnes differentes qui se sont connectées ? mr l administrateur pouvez vous eclairer ma lanterne ?
ah oui quand méme . pour un petit pays comme la caledonie c est pas mal , ca doit exciter pas mal de convoitises , il ne faudrait pas qu un jour (peut etre trés lointain) un homme ou parti politique mette la main sur ce media en le rachetant par exemple .
Houlala….. eh oh toi là, t’es pas un espion ???………………..
@ NESTOR : Et ne pas oublier que du côté de la cour intérieur, c’est déjà la bombe à étrons. Il parait que ça porte bonheur si on met le pied dedans !
Tiens ce matin LNC a fait le tour des ” activité sous rayon x “Ils ont oublié la vieille bombe à NEUTRONS de la clinique Magnin . Quand on va déplacer cette antiquité , si on veut respecter les procédures internationales , nous allons payer un max . Elle rouille en sous-sol , nous aurons des fuites et une jolie pollution , mais silence Hôpital ?
Ca fait un moment que les médias classiques (TVs, journaux) servent la soupe aux zelites. donc qu’il y ait des espaces de débat par le net apporte un + incontestable…c toute la problématique d’un Net libre, aussi : il est nécessaire qu’il le reste et cela ne va sans doute pas être simple qu’il le reste, quand on observe l’évolution actuel du monde mais ceci est une autre histoire …