Si l’on en croit le député René Dosière, spécialiste des enquêtes sur le budget de l’Elysée, François Hollande est un président plutôt économe, en tout cas beaucoup plus que son prédécesseur. Un sou est un sou.

Le budget de la présidence Hollande pourrait même passer en dessous des 100 millions d’euros l’année prochaine. Pour aboutir à ce chiffre, René Dosière a fait un comparatif entre la dernière année pleine de Nicolas Sarkozy en 2011 et la première de François Hollande, en 2013. Résultat : 10 millions d’euros en moins sur les dépenses de l’Elysée, selon le député apparenté PS.

Un déplacement en France de Nicolas Sarkozy, c’était 126 000 euros. François Hollande, c’est 41 000 euros. Mais en parallèle, il n’y a plus de sondage à l’Elysée. Du temps de Nicolas Sarkozy, les sondages représentaient 40 000 euros par semaine. Le plus haut salaire, c’était 21 000 euros net. Aujourd’hui, aucun ne dépasse les 13 000 euros

Au pire, il reste le vin

Autre économie réalisée : les appels d’offres systématiques. Le budget « fleurs » aussi, qui passe de 200 000 à 100 000 euros par an. Moins de chauffeurs, moins de secrétaires. Le personnel reste l’une des seules marges de manœuvres encore possibles.

Il y a encore 828 personnes à l’Elysée, c’est dans cette grande masse que l’on peut avoir des économies plus importantes. Dans les autres domaines, elles seront sûrement plus modestes après la rupture qui est celle de l’arrivée de François Hollande

Le budget de l’Elysée peut également compter sur quelques recettes non négligeables, comme la participation depuis peu des chefs d’entreprises qui accompagnent le président en voyage officiel. Ou encore les vente de bouteilles de vin comme celle de l’an dernier qui a rapporté près de 500 000 euros. En cas de besoin, la cave de l’Elysée en compte encore 13 943…

Et chez nous ?

Nos élus sont toujours aussi dépensiers malgré quelques économies telles les déplacements pris en charge lors du dernier comité des signataires qui a vu l’armée des élus et des responsables diminuer. Mais cette diminution n’est semble-t-il qu’un trompe l’œil. En effet, lors du comité technique beaucoup moins médiatisé qui a eu lieu le lendemain, bon nombre de collaborateurs des partis politiques calédoniens étaient bien présents autour de la table, ceux-ci se sont simplement faits plus discrets… Toujours est-il que des économies peuvent encore être faites tels les voyages en First de la présidente du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Son aller-retour Nouméa-Paris-New-York aurait à lui seul couté 2,5 millions de francs à l’institution.

Proposition. Comme pour les députés et les sénateurs, les conseillers de la Nouvelle-Calédonie qui ne viennent pas en commission ou en séance publique pourraient être sanctionnés en diminuant leur traitement. De sacrés économies connaissant l’assiduité de nos élus du Boulevard Vauban chaque année mis en lumière dans le Chien Bleu. Quant aux budgets de fonctionnement, n’en déplaisent aux traiteurs de la place, d’autres économies pourraient facilement être opérées en diminuant le nombre de cocktails et de petits fours commandés à longueur de réunions, colloques, conférences ou simple séance publique des assemblées…

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Jeune internaute tout frais sorti d'un œuf de la discorde, Machiavel à la plume alerte des jeunes pousses. Techno-connecté, s'exprimant sur tous les réseaux sociaux, Machiavel représente cette génération 2.0 qui occupe naturellement le Net. Marqué à droite, ses premiers écrits tranchent avec le politiquement correct habituel en Calédonie. A n'en pas douter, au fil du temps, le plus jeune de nos contributeurs saura prendre sa place parmi les "grands".