La grenouille et la bouilloire

Il était une fois une ile qui n’était peuplée que de personnes débarquées d’ailleurs, certaines étant arrivés bien avant les autres. Au 19ème siècle, elle devint française au lieu de devenir anglo-saxonne ce qui, à l’époque, évita à ceux qui y habitaient de finir comme les indiens d’Amérique ou les aborigènes. Il faut dire qu’à cette époque, on ne plaisantait pas avec les prises de possession et que cela finissait souvent en génocide.

L’ile, oubliée de tous, se développa tranquillement. Elle était peuplée de couleuvres (arrivées avant les français) et de grenouille arrivées avec les français. Bizarrement, malgré leurs différences, les grenouilles et les couleuvres vivaient ensemble sans problème, montrant ainsi au monde entier que c’était possible. Aujourd’hui, on appellerait cela le destin commun.

Mais dans les années 70, plusieurs dresseurs de serpents venus de l’extérieur ont expliqué aux couleuvres qu’elles pouvaient manger les grenouilles. La situation devenait tendue et chacun choisit son camp : les couleuvres s’appelaient Kanaky et les grenouilles devinrent ‘loyalistes.

Dans les années 80, une des grenouilles, fin attachée à son ile et à son pays se promenait dans une grande cuisine ou l’on faisait beaucoup de politique. Tout à coup, elle vit la grande couleuvre nommée Kanaky qui rodait dans les parages. Celle-ci la pourchassa, l’attrapa et la jeta dans la casserole d’eau bouillante nommée indépendance pour pouvoir attendrir sa chair avant de la manger. Notre petite grenouille tomba dans la casserole, mais eu le réflexe de sauter en dehors. Cet évènement resta gravé dans sa mémoire.

Kanaky, la couleuvre, essaya encore quelques coups tordus sans succès. Puis un jour, elle même tomba sous le charme d’un dresseur de serpent nommé le christ de la nuit (nuit = nacht en allemand). Il expliqua à la couleuvre qu’elle devait être patiente. Pour espérer déguster la grenouille, il fallait que cette dernière ne soit plus sur ses gardes. La couleuvre comprenait ce qu’il disait mais ne voyait pas comment faire. C’est alors que le dresseur de serpents lui présenta une casserole magique nommée “Destin commun”.

Il dit à la couleuvre : “tu expliqueras à la grenouille que tu lui offre le destin commun et qu’elle s’y sentira bien”. C’est une belle casserole remplie d’eau fraiche, elle ne se doutera de rien. La grenouille, méfiante, s’y glissa lentement. Mais dans les premières années, elle ne put constater que l’eau était agréable. Elle pensa même que la couleuvre avait changé.

Puis, au fur et à mesure, la couleuvre mit le feu sous la casserole et l’eau se réchauffa. La grenouille interrogeait régulièrement la couleuvre sur ce réchauffement mais celle-ci répondait : “C’est le destin commun, c’est le corps électoral, ou mieux, c’est le socle commun des valeurs kanak”. Petit à petit, l’eau et se mis à bouillir. Pourtant, notre grenouille ne réagissait pas.

Voyant la situation dégénérer, une amie de la grenouille, la mangouste appelée référendum, intervint et la sortit de la casserole. Pour qu’elle comprenne la situation actuelle, elle la poussa à nouveau dans l’eau bouillante. Celle-ci bondit alors hors de l’eau, se rappelant sa triste expérience des années 80. Mais que se passe-t-il dit elle ? La mangouste répondit : “la couleuvre et le christ de la nuit ont essayé de t’enfumer pour mieux te bouffer”.

Moralité, pour endormir les calédoniens, rien de tel qu’une cuisson à petit feu. Réveillez-vous pendant qu’il est encore temps ou vous vous réveillerez en Kanaky sans que vous ayez compris quoi que ce soit. Malheureusement pour nous tous, une partie des kanaks ne veulent pas du vivre ensemble signé en 1998. Aidés et conseillés par quelques “bobps” socialistes (dont certains travaillent sur le socle commun des valeurs kanak), ils vont tranquillement vers une indépendance mono ethnique avec la bienveillance de l’Etat. Ils se fichent du bien être de la Nouvelle Calédonie, ils sont juste assoiffés de pouvoir et d’une mission divine qui s’appelle repentance.

Il est temps de dire ‘NON’ à toutes ces conneries si vous voulez continuez à vivre ensemble dans le beau pays. Et nous pourrons ensuite faire vivre le destin commun sur la base d’une société généreuse et équitable.

Salam Alikoum