C’est Sarko !

Et bien mes amis, cette semaine d’actualité aura été agitée avec en point d’orgue les déclarations alambiquées de Sonia Lagarde qui font que l’on ne sait plus très bien ce qu’elle veut. Lui ayant consacré un billet il y a quelques semaines, et à moins de vous le proposer à nouveau sans en changer un mot, je passe à autre chose.

Pendant que Marine Le Pen s’offre une réélection à la Castro, Nicolas Sarkozy signe un retour à 64,5 % et sans doute aurait-il préféré un come-back plus glorieux, le voilà néanmoins à la présidence de l’UMP. Et Sarko président de l’UMP, ça nous intéresse drôlement ! En effet, il est celui qui, président en campagne électorale en ce mois d’août 2011, s’est positionné personnellement pour la Calédonie dans la France. Les Calédoniens le lui ont bien rendu, votant pour lui en mai 2012 à 63,03%. Le nouveau patron de l’UMP dispose donc d’un sacré matelas sur lequel il va compter encore lors des primaires à l’UMP qui seront peut-être ouvertes, puis plus largement aux présidentielles de 2017.

Élu, Nicolas Sarkozy entend rassembler la famille, toute la famille, il en a fait l’une de ses priorités et ses premiers commentaires sur Facebook l’ont réaffirmé. Il entend même changer le nom du parti et le terme « Rassemblement » semblerait être son choix. Le rassemblement auquel Sarkozy songe doit être le plus large possible, s’étendant de la faction la plus buissoniste de l’UMP jusqu’au centre, donc l’UDI, vers lequel il commence à lorgner. On lui prête même l’intention de proposer une possible double appartenance à l’UMP et à l’UDI. L’objectif étant, face au Front National, d’offrir une opposition républicaine de la plus grande ampleur. La réunification de toute la famille, cela concerne aussi la Nouvelle-Calédonie.

Les 63,03 % de 2012, Nicolas Sarkozy en connaît la teneur et n’allez surtout pas croire qu’il en accorde le mérite au seul Rump, ça n’est pas pour rien qu’il n’a jamais refusé de rencontrer Gaël Yanno, ni qu’il a eu des contacts avec d’autres responsables non indépendantistes. S’il a dressé le bilan des résultats des derniers scrutins, il est tout aussi informé de l’état réel des partis loyalistes à savoir un FPU qui doute de son chef, un MPC aux fortes contestations internes et une CE mâtinée UMP-UDI. C’est sur cette donne-là qu’il va entamer son travail de réunification de la famille. L’état des forces loyalistes, mais aussi leur représentativité, leurs poids électoral, sont autant d’indications dont il va se servir afin que pour 2017, il fasse en sorte d’éviter d’avoir à s’appuyer sur l’une ou l’autre faction de la droite calédonienne. À n’en pas douter certains voudront profiter du retour de Sarkozy sur la scène politique pour se refaire la cerise, c’est calculer d’un profit à court terme, mais ensuite ? Nicolas Sarkozy aurait promis sa venue en Calédonie l’an prochain, d’ici là il va consulter tous azimuts pour affiner sa vision des choses et sa compréhension des hommes.

Caton