Deux visions de l’emploi local et de l’avenir du Pays s’opposent. La première, défendue par Nicolas Schmidt, Caldoche depuis 6 générations, et Ronald Frere qui s’exprime au nom du collectif pour l’emploi local et c’est plutôt pertinent. C’est vous qui le dîtes:
Lettre ouverte Au collectif contre l’immigration et pour l’emploi local
Quelle honte pour notre pays la Nouvelle-Calédonie que des individus aussi intolérants et racistes puissent manifester pour un contrôle de l’immigration en Nouvelle-Calédonie !
Ö Où sont les immigrés ? La Calédonie est un pays extrêmement vide (250 000 hts pour 20000 km2 soit à peine 13 habitants au km2) ; On se rapproche des densités désertiques d’Afrique du Nord !
Ö Qui sont ces immigrés ? Les indonésiens, vietnamiens, chinois, indiens, vanuatais, australiens, néo-zélandais….ou bien les métropolitains, polynésiens, wallisiens, antillais, réunionnais ?
Je crois que dans les deux cas on peut parler de xénophobie voire de racisme envers les communautés du Territoire. Des gens qui s’investissent et qui apportent leur richesse à la Calédonie.
Comme nous le savons tous, mais sûrement pas le « Collectif contre l’immigration et pour l’emploi local » ….le mot immigré signifie – Personne établie dans un nouveau pays après immigration – ! Or, jusqu’à preuve du contraire, nous sommes tous des immigrés ou descendants d’immigrés en Calédonie. Les seuls habitants légitimes de ce pays restent le peuple mélanésien.
Là encore, les responsables de ce collectif oublient leurs racines et renient sûrement leurs ancêtres !
Les plus grandes puissances de ce monde se sont construites sur l’ouverture vers l’extérieur. Les Etats-Unis d’Amérique (1ère puissance économique mondiale), accueillent chaque année près de 400 000 immigrés. Pourquoi ? Parce qu’ils reconnaissent très bien l’apport des immigrés à leur civilisation : Apport culturel, richesse intellectuelle entre autres, qui permettent de bâtir une nation forte et puissante ! Ici, c’est l’inverse qui doit prôner pour ce collectif : Refuser les immigrés, ne pas partager cette Terre, être égoïstes et xénophobes voire « métrophobes » !
Plus encore, vouloir établir une carte citoyenne, quel scandale ! Pourquoi ne pas nous faire porter une étoile jaune comme en 40 pendant la seconde guerre mondiale où l’on désignait la population juive par cet insigne sur la poitrine ! A ce rythme là, on aura des badges avec inscrit « métro dit zoreil », tahitien, wallisien, Chinois ou vietnamien !
A l’heure où l’on essaye de lutter contre le racisme et la xénophobie sous toutes ses formes, ce collectif attise les tensions raciales et fait ressurgir en les reproduisant, les erreurs coloniales du passé.
Enfin, pour l’emploi local, il est évident que la population locale doit être aidée, mais de la à faire du 100% local, il en va de la perte économique, intellectuelle et culturelle de la Nouvelle-Calédonie. Nous avons besoin de ce brassage intellectuel et nous avons aussi besoin d’un soutien financier extérieur, pour créer durablement des emplois. La Calédonie est un trop petit pays pour s’auto suffire au niveau économique. A l’inverse, poussons nos jeunes à chaque fois que cela sera possible à partir à l’étranger (France, Canada, Australie, Etats-Unis, Asie…) s’enrichir des cultures nouvelles. Ils en reviendront plus forts et mieux armés pour affronter les réalités de notre Territoire et lutter contre le racisme et l’incompréhension.
Nicolas Schmidt,
Français de toujours, Caldoche depuis 6 générations, fier de l’être, fier d’être antiraciste, fier d’être tolérant, fier d’enseigner les vrais valeurs de la République à mes enfants, fier d’avoir pour devise « Liberté – Egalité – Fraternité ». Reconnaissant à mes anciens de pouvoir m’exprimer en toute liberté contre cette médiocrité de pensée de ce collectif aveugle et intolérant.
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Réponse à la lettre ouverte de monsieur Nicolas SCHMIDT.
La lecture de votre lettre est très instructive et au travers de vos lignes, nous pouvons deviner une nature qui se cache en vous et que vous avez peut être peur de voir resurgir. Reprenons point par point votre argumentaire :
Tout d’abord lorsque l’on se targue de défendre les valeurs de la République Française et que l’on est fier de les enseigner à nos enfants, il faut commencer par les respecter. Monsieur Nicolas SCHMIDT au cas où vous ne le sauriez pas, la France, que vous défendez avec tant de vigueur a une constitution. Cette constitution est la loi suprême de la nation française lorsque les accords internationaux ne s’appliquent pas. L’accord de Nouméa est inscrit dans le marbre de la constitution Française et cela a été approuvé par le peuple français à une très forte majorité et par 72% des électeurs calédoniens. De plus au préalable à cette consultation, et pour donner plus de force à cet accord, il a été ratifié par le premier ministre de la France d’alors, Lionel JOSPIN et le ministre de l’Outre Mer Jean Jacques QUEYRANNE. N’oublions que Jacques LAFLEUR, Pierre FROGIER, Simon LOUECKOTE, Harold MARTIN, Jean LEQUES et Bernard DELADRIERE pour le RPCR et Rock WAMYTAN, Paul NEAOUTINE, Charles PIDJOT et Victor TUTUGORO pour le FLNKS, sont signataires de ces accords.
Comme nous le savons tous, à part vous monsieur Nicolas SCHMIDT, ces signataires n’ont absolument rien à voir avec les jeunesses hitlériennes et ne sont pas issues du 3 ème REICH. Alors vos petites allusions aux étoiles jaunes sont déplacées, passéistes et xénophobes. Mais peut être que votre mémoire cellulaire de l’est de la France vous prend elle à contre pieds parfois par excès de nostalgie ?
L’étroitesse et la médiocrité de votre analyse, mais aussi votre méconnaissance des choses publiques élémentaires et fondamentales, nous inquiètent pour l’avenir de nos enfants qui auront peut‐être la malchance de croiser l’enseignant que vous êtes dans leur parcours scolaire. En toute humilité nous allons essayer de vous éclairer sur les objectifs que nous nous sommes fixés et pourquoi nous avons constitués ce collectif.
Au préalable, notre collectif ne fait que défendre des droits que nous demandons d’appliquer car ils sont issus de l’Accord de Nouméa. Les élus de la Majorité d’alors n’avaient pas eu le courage politique d’honorer leur signature bien qu’ils devaient appliquer ces transfert de compétence dès la première mandature de l’accord.
En effet l’article 3.1.1. stipule, très clairement et nous le citons : « Le droit à l’emploi local, la Nouvelle Calédonie mettra en place, en liaison avec l’Etat, des mesures destinées à offrir des garanties particulières pour le droit à l’emploi de ses habitants. La réglementation sur l’entrée des personnes non établies en Nouvelle Calédonie sera confortée ». Comme vous pouvez le constater, rien de xénophobe, rien d’anti zoreille, rien de renier dans nos origines, seulement une volonté de respecter des engagements. L’Etat Français, le pays des droits de l’homme, a même le devoir de nous aider.
La philosophie de notre démarche est simple et lorsque les calédoniens ou même les métropolitains cherchent à comprendre le sens de notre revendication et que nous leur expliquons, ils y adhèrent sans exception.
1/. Sur l’emploi local.
L’accord de Nouméa est un accord de transfert de souveraineté, c’est à dire d’accession à l’indépendance. Oui d’accession à l’indépendance. Ces transferts sont irréversibles constitutionnellement. La France nous transmet réellement une partie de sa souveraineté et cela se fait progressivement avec un calendrier prévu dans l’accord de Nouméa. Nous sommes déjà indépendants pour la Santé, l’Economie, la Fiscalité, l’Education Primaire, le sport, le droit du Travail et la Formation. Nous partageons cette souveraineté en matière de coopération régionale. Malgré ce que peuvent dire certains détracteurs ou bonimenteurs qui jouent sur les mots, c’est un transfert de souveraineté sinon nous serions dans le cadre d’une décentralisation de compétences. Ce que nous disons et ce que nous voulons, c’est que cette réalité soit prise en compte et il nous appartient de réagir car nous ne pouvons nous contenter et c’est notre responsabilité de parents et de citoyens calédoniens, d’accepter la philosophie actuelle qui prévaut et qui prône le principe d’aller chercher les compétences ailleurs. Nous pensons à 2018 et il nous reste 10 ans pour préparer et armer nos enfants. C’est ce que nous défendons avec force et conviction, et nous luttons contre ce marché de l’emploi extérieur qui s’est organisé par le biais de réseaux très réactifs au détriment de nos enfants et ce, avec l’assentiment de nos élus. Combien de temps avez vous, vous même, attendu pour revenir de France et car les emplois étaient occupés par des professeurs métropolitains.
2/. Sur l’immigration.
A aucun moment vous avez entendu le collectif prôner le renvoi de quelqu’un ou de refuser la venue de personnes sur le Territoire. Le collectif défend le contrôle de l’immigration choisie non pas pour se refermer et par peur d’autrui, mais pour préserver les structures sociologiques de la société calédonienne qui ne sont pas prêtes et qui sont
toujours très fragiles. Monsieur Nicolas SCHMIDT, vous le chantre de l’ouverture, pouvez vous nous dire à quoi cela sert d’encourager des gens à venir s’installer si nous ne pouvons pas les accueillir dignement, d’autant que nous savons que leur installation se fera au détriment des nôtres. Pour mémoire, Ils manquent sur le Territoire 10 000 logements, nous avons une capacité de construire environ 700 logements par an et 12 000 personnes sont dans les squatts dans la périphérie urbaine de Nouméa. Cette fracture sociale est réelle et c’est la population calédonienne dans son ensemble qui paie la facture et qui en supporte le coût social, (augmentation de la délinquance, de l’insécurité,..). Nous sommes aussi très ouvert à la venue de personne, mais comme pour les grands pays que vous citez en exemple, nous revendiquons le droit de la choisir. (Australie, USA, Nouvelle Zélande).
Pour cela, nous prônons simplement que le bien être de nos populations et le un souci d’harmonie sociale, permettant consolider les structures sociales de notre société doivent être prioritaire dans la définition d’une politique d’accueil et d’ouverture. Nous n’en avons pas les moyens financiers, sociologiques même si ce pays est désertique, d’accueillir tout le monde. Aucun pays dans le monde ne le fait.
3/. La carte citoyenne
Cette disposition est prévue dans l’article 2 de l’accord de Nouméa et prévoit la mise en place d’une carte citoyenne pour favoriser l’émergence d’une identité liée à la communauté de destin que nous sommes. Pour votre information, la constitution française reconnaît trois citoyennetés : Européenne, française et calédonienne. Nous pensons que cette disposition favorisera l’émergence d’une identité calédonienne et qu’elle facilitera grandement les rapports entre les ethnies qui sauront désormais se reconnaître. Si vous aviez suivi un tant soit peu les débats que nous avons partagé avec beaucoup de monde, nous avons déclaré que la mise en place d’une citoyenneté était fondamentale car elle allait permettre de clarifier les conditions d’ouverture et de refus pour les populations arrivées après l’accord de Nouméa. Vous voyez monsieur Nicolas SCHMIDT, nous sommes comme vous caldoches de plusieurs générations, nous sommes Kanaks implantés depuis des millénaires, nous sommes des wallisiens, des vietnamiens, des indonésiens, des antillais, des tahitiens ou des métropolitains arrivés avant 1998, en fait nous sommes tous citoyens calédoniens unis dans cette communauté de destin.
Nous avons à vos yeux et ceux de nos détracteurs, fraîchement arrivés qui n’ont pas pris la peine de nous écouter, le tort de vouloir appliquer une loi constitutionnelle, le tort de vouloir protéger et préparer nos enfants à un destin commun, le tort de vouloir préserver ce que nous sommes, notre culture, nos façons de vivre et de préserver notre paix sociale. Ici ce n’est plus la France, c’est un Pays d’Outre Mer, qui a la compétence de mettre en valeur ses particularismes. C’est un pays fort de son potentiel et riche d’une étonnante diversité culturelle que nous voulons préserver au détriment d’une poignet d’aventuriers en mal de vivre dans ce si grand pays que vous vénérez. Sachez, qu’ils ne nous apportent pas leurs richesses comme vous le prétendez, mais qu’ils viennent la prendre, car ce pays est riche. Cette terre appartient à nos enfants et ce sont eux qui feront le pays, nos ancêtres nous l’ont protégée et transmise.
Pour le collectif pour l’emploi local.
Ronald FRERE.
Schmidt est aussi Calédonien que mon con de Gosse ou que l’insipide président des pionniers (qui n’en sont d’ailleurs pas, ces clowns): ils pourraient être là depuis 25 générations qu’ils seraient toujours aussi étrangers à cette terre, avec leur BBR, leur pognon, la Frônce, la tour Eiffel, pigalle, le pape, ragnagna….
Faut dire qu’y même des Kanak qu’ont réussi à devenir aussi bons que ces gens là avec leurs références papales, pipales, popales, pue pâle…
Mwarf, Mwarf, Mwarf, Mwarf, Mwarf…
pour le moment YOAN profite du beurre et l’argent du beurre comment peut ‘ont exprimer tant de rancune envers un pays qui en ce moment le forme dans ses études pour son avenir la reconnaissance du ventre est aléatoire chez lui
Quand je lis #19 je suis horrifié !!
Voilà un bel exemple de racisme, discrimination et tous les adjectifs qui vont dans le même sens !
Avec ces idées, la construction d’un destin commun est bien compromise.
JM : quand je parlais de “VOUS”, #19 en est le parfait exemple !!!
#19, Yoan : tu dois avoir certainement avoir un grave problème existentiel et peut-être même un complexe d’infériorité pour avoir peur des “immigrés”, te fermer aux autres et au monde avec tes idées indépendantistes…
Décidément, nous ne mangeons pas les même rillettes !!!